Lambert Wilson – “Les acteurs prennent parfois le melon”

Lambert Wilson parle de son goût pour la scène, l’héritage de son père et son amour pour la nature.

Un artiste aux multiples talents

“Je dialogue beaucoup avec mon père décédé.«

Lambert Wilson est un homme de la scène, qu’elle soit théâtrale ou musicale mais aussi du milieu du cinéma. Cet amour du spectacle est hérité de son père, Georges Wilson, acteur et comédien, ancien directeur du Théâtre National Populaire.
“Je dialogue beaucoup avec mon père décédé. La dernière fois, avant de rentrer sur scène, j’ai cru qu’il était là. C’était bien. Ça me fait drôle de me retrouver dans les mêmes situations que lui” affirme l’acteur. Un père au caractère fort qui n’a pas épargné la jeunesse de ses enfants. S’il a déjà interdit à sa femme, la mère de Lambert Wilson, de poursuivre ses appétences pour le jeu, il a aussi tenté de décourager son fils qui a tout fait pour atteindre son objectif. Il se souvient de ce père froid et manquant à de nombreuses occasions de sensibilité : “Mon père détestait Noël parce qu’il avait été très pauvre. Il nous avait acheté une paire de pantoufles épouvantables, enrobées de papier journal qu’il nous avait jeté en disant ‘Joyeux Noël’. C’était violent.”

“Il y a des acteurs qui prennent parfois le melon alors qu’ils n’ont rien fait ou n’ont pas de culture”.

S’il est connu du petit et grand écran, Lambert Wilson est aussi familier du milieu musical puisqu’il a une discographie classique commencée dans les années 90 et qu’il continue d’alimenter. “En musique je suis toujours impatient donc j’ai envie de me montrer. Je consomme plus de musique en permanence que de films ou de pièces de théâtre. Je trouve la fréquentation des musiciens plus humble” confie-t-il à Mouloud Achour.
Face à Ethann Isidore, invité sur le plateau de Clique pour son rôle dans le dernier film Indiana Jones, Lambert Wilson se permet quelques conseils. Selon lui, « la seule recommandation que j’aurais pour les jeunes acteurs serait de choisir sa famille de travail. Identifier les gens avec qui on a envie de travailler. Voir beaucoup de films et se faire une liste de gens. Sinon on risque de se perdre en chemin”. Le moyen d’éviter un milieu trop prétentieux où certains basculent vers l’arrogance avec des “acteurs qui prennent parfois le melon alors qu’ils n’ont rien fait ou n’ont pas de culture”.

Le goût de la simplicité

« J’ai besoin de silence, de solitude”.

À l’affiche du film 5 hectares en salles le 27 décembre, Lambert Wilson y campe un néo-rural qui tente de faire sa place à la campagne. Un personnage à l’écran qui ressemble à celui qu’il est réellement à la ville puisque “depuis 40 ans je fuis la ville. Je suis très réactif aux énergies des uns et des autres, en ville je deviens très nerveux. J’ai besoin de silence, de solitude”.
Une campagne où il se découvre un amour pour la nature, la sérénité de la forêt et la quiétude du silence. Respirer l’air frais et profiter d’une hygiène de vie la plus saine possible, accompagné de sa précaution hygiénique connue de ses proches et collègues. “J’aime mémoriser les informations, les médicaments, les maladies… J’aurais adoré être médecin ou pharmacien. Sur les tournages, je suis un peu le pharmacien de l’équipe” avoue le comédien.

Alors pour se mettre au vert avec l’acteur, rendez-vous au cinéma le 27 décembre.

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Lambert Wilson est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.