Quand Internet s’empare de l’art, le résultat est parfois beau, parfois étrange, souvent abstrait mais toujours suprenant. Tour d’horizon, en cinq liens, de l’ ”Arternet” de ces 7 derniers jours.
Un Tumblr qui efface le gluten des oeuvres d’art (via Dazed)
Bienvenue à la Gluten Free Gallery, où le gluten est banni des oeuvres d’art. Sur ce Tumblr, le pain a disparu des tableaux de Vermeer et de Dalí et les paysages de Van Gogh ne représentent plus que des champs nus, sans blé.
Vincent Van Gogh L’auteur du Tumblr ne se limite pas à la peinture : des publicités aux gravures antiques, toute la culture est victime du sans-gluten.
Giuseppe Arcimboldo Il ôte ainsi son donut au policier Wiggum, des Simpsons, et même Samuel L. Jackson, dans Pulp Fiction, se voit privé de son sandwich. Un clin d’oeil ironique à tous les horrifiés du gluten, et une réflexion sur sa place dans nos vies, à travers les époques.
Quentin Tarantino
Robert Doisneau
Shakespeare 3.0 (via The New York Times)
Comment lire Shakespeare, en 2015, en-dehors des théâtres et des programmes d’écoles ? Pour dépoussiérer l’oeuvre du dramaturge anglais, le new-yorkais Billy Magnussen a demandé à des inconnus de lire l’un de ses 154 sonnets devant une caméra, dans un endroit différent de New-York.
Photographie © Chang W. Lee/The New York Times Le court-métrage est ensuite posté sur Internet. “Cela montre Shakespeare à des gens qui ne s’intéressent pas spontanément à son oeuvre” explique-t-il au New York Times qui consacre un reportage approfondi au sujet, précisant qu’aujourd’hui, “utiliser des réseaux sociaux comme Instagram et Twitter fait office de bouche-à-oreille”.
Un clip musical entièrement fait avec de la gelée (via Nowness)
Ça n’a pas grand-sens, des desserts qui dansent. Mais la manière dont Jenny Van Sommers les filme rend le tout étonnamment esthétique, à la limite de l’hypnotisant – et l’on se surprend à regarder jusqu’au bout ces quatre petits tas de gelée qui se dandinent sur de l’indie-rock.
Selon la réalisatrice, ces desserts sont des métaphores de l’être humain : chacun d’entre eux aurait sa personnalité propre. “Le marron” dit-elle à Nowness, c’est “la personne en boîte qui est debout, statique, et puis qui d’un coup se lâche complètement, puis est gênée et s’arrête d’un coup. Il est un peu bizarre”.
Faire des collages avec son propre corps et celui des autres (via The Verge)
Avec Parts, Parts, Parts, les utilisateurs du site peuvent envoyer des photos de parties de leur corps. Ils les assemblent ensuite, à la manière d’un collage digital, avec des petits bouts d’autre gens, postés anonymement.
Même si le rendu, très aléatoire, ressemble plus souvent au cadavre exquis de bas-étage qu’aux nus de Matisse, la créatrice du site décrit son projet comme une « alternative interactive et artistique aux selfies coquins ».
Imaginer, à travers l’art, la santé de demain (via Artsper)
Artsper, plateforme de vente d’oeuvres d’art uniquement en ligne, s’est associée à Philips pour créer Art & Care, un prix d’Art Contemporain décerné ce jeudi 2 avril. Elle a demandé à plus de cent artistes de leur soumettre leur vision de la santé du futur.
Raphaël Tachdjian, Yannick, 2014, © Artsper
Résultat : 34 nommés pour le prix, dont trois lauréats. Les oeuvres, qu’elles soient directement inspirées des techniques de la médecine ou aussi glaciales que poétiques – comme ce paquet de cigarettes géant fait des fleurs que l’on dépose au cimetière – valent toutes le coup d’oeil.
Luke Newton, Flowers Thrill, 2013 Photographie © Artsper