On avait découvert le mystérieux groupe PINKNOISE en juin dernier, avec le clip électrisant de « Too Hot » (qui a depuis inspiré The Weeknd…). On l’avait revu pour la sortie du film Les Misérables de Ladj Ly, dont il a signé la bande originale – ce qui lui a valu une nomination aux César 2020. Le groupe est de retour avec « Papa Belly », et le résultat est toujours aussi frappant.
Dans ce second chapitre réalisé à nouveau par Kim Chapiron, PINKNOISE nous emmène au cœur d’une fête tout aussi incroyable que la précédente. Un homme entre dans un lieu indéfini (les plus noctambules reconnaîtront le mythique club Le Rouge, à Pigalle) et rejoint un dancefloor sur lequel… tout le monde est nu.
Le clip est NSFW (Not Safe For Work), mais cela a-t-il encore une importance en cette ère de télétravail massif ?
Genres, sexualités, normes de représentation : dans la nudité et la communion de la danse, les différences, les jugements et les distances s’abolissent. Fasciné par une femme (la comédienne Sam Quealy), l’homme (Younès Dakiche) se rapproche d’elle et l’embrasse, déclenchant une transe collective dans le club…
Le son de PINKNOISE est toujours aussi brut et hypnotique, décuplant la saturation sensorielle provoquée par les images de Kim Chapiron. Derrière le choc visuel, « Papa Belly » secoue notre rapport à la nudité et à la beauté ; une réflexion bienvenue dans notre époque de mise en scène constante des corps, en particulier sur les réseaux sociaux.
On ne sait encore rien des futurs projets de PINK NOISE : Album ? EP ? Tournée ? Le groupe entretient le mystère ; selon quelques rumeurs, d’autres réalisateurs tout aussi prestigieux vont piloter ses prochaines apparitions. Si vous ne pouvez pas regarder « Papa Belly » d’ici là, voici quelques photos de tournage aussi folles que SFW…
Sam Quealy par Bastienne aka Abricot Doré, du collectif Kourtrajmeuf
Photo par Bastienne aka Abricot Doré, du collectif Kourtrajmeuf
Fin de tournage pour Kim Chapiron et les comédiens du clip (dont nombreux sont militants à la Fédération Française de Naturisme), par Laurent Segretier