Oops! Aucun résultat
fogiel esquerrre gros journalLe Gros Journal

La nouvelle version du Gros Journal, avec Chris Esquerre & Marc-Olivier Fogiel


Le Gros Journal du 20/03 – Le Gros Journal… par legrosjournal

Ce soir, Mouloud Achour installe son plateau sur la scène du Théâtre de la Madeleine, où il reçoit Chris Esquerre, qui y joue actuellement son spectacle, « Sur Rendez-Vous ». Rejoint par Marc-Olivier Fogiel qui fête ses 25 ans de télévision cette année et présente une nouvelle saison du « Divan de Marc-Olivier Fogiel » sur France 3, Mouloud Achour évoque notamment avec ses invités leur parcours TV, leur passion pour ce medium et leurs projets.

Mouloud Achour : Salut Chris !
Chris Esquerre : Bonjour.

Merci de nous accueillir ici, là où tu joues en ce moment, au théâtre de la Madeleine.
Oui, je précise que c’est pas chez moi.

On sait très bien que ce n’est pas chez toi, mais tu es souvent là, on peut te croiser ici.
Oui.

Le spectacle c’est « Sur Rendez-vous », c’est le deuxième.
Oui.

On raconte juste vite fait l’histoire du spectacle, c’est qu’il faut aller voir le spectacle pour comprendre à quoi on a affaire, on va en parler tout à l’heure. Mais on va d’abord raconter ton histoire. Donc Chris Esquerre, tu t’appelles vraiment Chris.
Oui, c’est mon vrai prénom.

Tu ne t’appelles pas Christophe, Chrysanthème ou Christine. Chris.
Oui.

Tu es né à côté de Rouen, petit village de 400 habitants. Tu as fait tes études à Londres.
Oui, un an.

Après à Rouen.
Oui.

Tu as bossé dans un cabinet de consulting, ça s’appelait Humour Consulting…
…Group.

Alors est-ce que tu peux me raconter ce que c’est, un truc qui s’appelle « Humour Consulting Group » ?
L’objet de la société c’était d’utiliser l’humour pour essayer de débloquer des situations d’entreprise. Par exemple si moi je ne peux pas te blairer, et que toi tu ne peux pas me blairer, et qu’une tierce personne nous fait rire de nos propres rapports, ça permet de débloquer certaines situations, ou de susciter des prises de conscience.

Vous alliez voir des humoristes connus, par exemple Pierre Palmade vient régler le conflit ?
Non, c’était fait par le patron de cette société, qui est un polytechnicien très sérieux, mais qui a des talents d’humoriste, et moi je lui préparais la matière en interviewant avant des salariés pour comprendre les points de friction dans la boîte…

Mais tu as décidé d’arrêter ça.
Je sentais que je n’allais pas encore tenir une quarantaine d’années de cotisation avant la retraite donc je me suis dit “Il faut que je trouve une façon de m’occuper nouvelle, plus agréable” donc j’ai tout lâché pour essayer de faire de la radio.

Et c’était quoi le déclic, le premier truc que tu as fait à la radio ?
Je me suis acheté du matériel, un micro, un appareil de prise de son et puis je suis allé faire des sujets dans les bars : “Les oeufs durs dans les bars, pourquoi on n’en mange plus ? Qu’est-ce qu’ils deviennent ?” et je l’ai envoyé à toutes les radios, vraiment toutes les radios, par la poste, moi je ne connaissais personne. Contrairement à ce que l’on dit souvent, dans ce métier, moins on a de piston, plus on a de chance d’y arriver, parce que les gens n’ont pas envie d’embaucher des gens qu’on leur recommande ; c’est encombrant, les recommandations…

Donc c’est encore possible de travailler, de préparer son truc, et de l’envoyer à tout le monde ?
Oui, tout à fait, et je dirais que ça marche encore comme ça !

Tu as commencé sur M6.
Oui, j’ai fait un an sur M6.

Il y a eu un premier passage chez Ardisson, mais ton vrai métier, au début, c’était M6. Après, tu arrives sur Canal la même année que moi. Ensuite tu vas au Grand Journal, et après tu décides d’arrêter la télévision pour faire ton premier spectacle. En tout cas, tu as fait quelque chose qu’aucun humoriste en France n’a fait, c’est de clôturer le TedX. Le TedX, si vous ne connaissez pas, ce sont des conférences où les gens viennent avec des idées censées pouvoir changer le monde, et toi tu as terminé le TedX comme ça. D’ailleurs, il y a quelque chose que tu ne fais jamais dans ton spectacle, et surtout pas dans le 2ème, c’est de réagir à l’actualité.
Je ne sais pas bien le faire, parce que pour rire de ça, peut être qu’il faut en être suffisamment détaché, peut être que j’y crois trop encore, ou que la politique m’intéresse encore, me consterne, enfin je ne sais pas je n’arrive pas à trouver quelque chose de drôle…
Mais tu es intéressé par l’actualité ?
Oui complètement ! Mais mon travail, c’est partager ce qui m’a fait rire, pas chercher ce qui fait rire les autres, et donc moi quand je lis la presse ou que je regarde la télévision, les débats, la politique… Ça ne me fait pas rire, parfois ça me désole… Je ne trouve pas matière à rire, donc je préfère passer mon tour sur cette question.

En tout cas il y a quelque chose qu’on adore voir et revoir de toi, c’est “Importantissime”, c’est la série qui a été diffusée sur Canal, il y a deux saisons, sur les coulisses de la télévision.
Oui.

Et on va faire rentrer un petit mec qui s’y connait un petit peu, qu’on aime beaucoup ici. Il fête ses 25 ans de télévision cette année. Il a commencé en 1992, Marc-Olivier FogielComment ça va Marco ?
Plutôt pas mal, merci de me recevoir.

Merci d’être là.
Oui, je suis content.

Le Divan sur France 3, je prends un plaisir à regarder…
Et à tweeter…

Et à tweeter.
Mon tweetos numéro 1.

Il y a une question qu’on se pose souvent avec Chris quand on parle de toi.
Ah bon ?
Chris : Je vais découvrir.

On se dit : “Oh la la peut-être qu’un jour on arrêtera de travailler. Et est-ce que l’on a besoin de faire ça toute notre vie ?”
Et pourquoi ? Moi je n’arrête pas c’est ça ?

Tu avais arrêté la télévision, et tu es revenu petit à petit avec RTL et maintenant avec Le Divan.
Moi j’ai arrêté la télévision à haute dose, avoir une grosse structure de production avec beaucoup de responsabilités, des émissions à produire à foison et pour certaines n’avoir même plus le temps de les regarder alors qu’on est supposé les fabriquer et y amener une touche.

Donc j’ai arrêté cette espèce d’industrie de la télévision dont j’avais vu la limite, et maintenant je suis plus un artisan de la télé. Mais cela ne représente qu’une partie de mon activité sur une petite période de l’année. J’ai un rapport à la télé qui est différent, je ne regrette pas du tout celui que j’ai eu mais c’était dans le passé.

« TV Plus » était l’une des premières émissions qui parlait des médias.
Aujourd’hui quand on prend les émissions les plus populaires, parler de la télévision c’est devenu très normal, il suffit de regarder le succès de « Touche pas à mon poste », ou même de toutes les autres émissions qui en parlent. Avant, les chiffres d’audience concernaient seulement les régies publicitaires qui se disaient “Combien on va vendre tel ou tel spot de pub ?”. Maintenant ces sujets qui sont discutés à la machine à café.
C’est même incroyable, avec des gens qui savent mieux comment cela marche que nous finalement, mais c’est vrai oui.

Est-ce que vous avez créé des monstres ?
Moi en tout cas je me suis toujours refusé à le faire, parce que l’on m’a toujours proposé puisqu’à l’origine, il y avait ce qu’on avait pu faire avec Michel. Donc on m’a proposé ici et là d’écrire sur la télé, et je me suis toujours refusé à ça en me disant que je ne voulais pas devenir ce que j’ai vu par la suite arriver.

Michel Denisot prépare un film, un long métrage actuellement sur la télévision.
J’ai vu ça oui.

Et Chris Esquerre a fait une série, qui est pour moi l’une des choses les plus drôle qu’on ai vues à la télévision. C’est une série sur la télévision qui s’appelle “Importantissime”, on regarde juste quelques petits extraits.
Déjà vu ou pas ?
C’est tout à fait moi. C’est tout ce que je ne voulais pas devenir.

Est-ce qu’il y a déjà eu des gens qui sont venus vendre des sujets qui n’étaient pas dans la réalité du tout ? Parce qu’il fallait remplir.
Non, objectivement non. Ce n’était pas dans ce que je faisais et on essayait de ne pas être dans la caricature. Je trouve ça très bien vu, en tout cas très bien caricaturé…
Chris : Il se retrouve à répondre comme si c’était un documentaire à charge sur la télé.

Mais pas du tout, Marc-Olivier, ce n’est pas du tout l’idée.
Non mais je ne me suis jamais retrouvé dans ce cas de figure)là avec des gens qui seraient venus me vendre un peu…
Chris : Là c’est trouver un angle plus sexy à quelque chose qui a priori…
Marc-Olivier : Existe. Non mais moi là-dessus, essayer de rendre sexy un sujet, alors là je n’ai pas de problèmes là-dessus. Essayer de vendre quelque chose, voilà. Après dénaturer un sujet pour le rendre plus sexy, puisque c’était ça, là en revanche là est la limite. Mais je n’ai aucun tabou à l’idée d’aller chercher le téléspectateur ou l’auditeur pour essayer de lui vendre le sujet.
Chris : Il faut le faire !
Marc-Olivier : Il faut le faire. D’ailleurs je pense que c’est ce qui me caractérise en partie, c’est la vente. J’essaye de rendre le truc le plus simple possible pour aller le vendre le mieux possible.

« Importantissime » c’est une série qui cible aussi beaucoup le mélange de genres, est-ce que cette année on voit pas les limites du LOL-journalisme ? En gros, rire avec la campagne, ce n’est plus possible ?
Marc-Olivier : Oh si, je pense que c’est possible de rire avec la campagne.

Il y a une perte de crédibilité en fait, que le mélange des genres…
Marc-Olivier : Moi je trouve qu’on a plus mélangé les genres il y a un temps qu’aujourd’hui ! À l’époque, et j’en faisais partie, on mélangeait plus que ça, et le risque était peut-être un peu plus important. J’ai un souvenir pas glorieux pour moi, je me souviens d’avoir fait venir le Garde des Sceaux, à l’époque Dominique Perben, assis à-côté d’Annie Cordy qui entonne “Tata Yoyo”, et il se trouve à l’entonner avec elle, j’étais pas fier de ça… Je me suis dit “c’est pas ça que j’ai envie de faire à la télévision”, et puis il a été pris dans l’espèce d’ambiance, et après coup je m’en suis voulu de l’avoir amené dans cette espèce de traquenard. Heureusement ce n’était pas représentatif du boulot que je faisais à chaque fois mais ça aujourd’hui c’est moins le cas, c’est moins vrai. Aujourd’hui je trouve qu’on mélange un peu moins les genres qu’on l’a fait, en apprentis sorciers qu’on était.

Juste pour le kiffe on se fait un dernier extrait d’importantissime. Ça sort d’où ça Chris ?
Chris : C’est pas très difficile, il suffit de tout mélanger en restant assez proche de la réalité quand même

Mouloud : Ça aurait pu être un reportage de Serge le Mytho ?
Chris : Je connais pas bien…

Mouloud : Tu connais pas Serge le Mytho ? Bah c’est lui.
PASTILLE SERGE LE MYTHO
Chris : Bravo… !

Il est bon. Marc-Olivier on a regardé Serge le Mytho qui vient d’arriver dans le Gros Journal. J’ai une question, on a le droit de répondre par un mytho ou pas un mytho : l’année prochaine est-ce qu’il y aura plus de télé ou pas plus de télé ?
Marc-Olivier : Je ne crois pas qu’il y en ait plus en fait, c’est le moment où tout se décide. Je n’ai pas vraiment encore discuté avec la chaîne mais en tout cas je n’ai pas envie de faire beaucoup plus de télé qu’aujourd’hui.

Chris ? « Importantissime » saison 3 ?
Chris : Euh … Oui des épisodes de 13 minutes donc un peu plus longs.

Quand ?
Chris : Ça sera prêt pour la rentrée.

Qui sont les prochains invités du Divan ?
Marc-Olivier : Bixente Lizarazu, Pierre Arditi par exemple mais également Elie Semoun assez étonnant.

Comment est-ce qu’on fait pour pas sortir indemne après ces émissions-là ? Parce qu’il n’y a pas une émission où on ne chiale pas.
Marc-Olivier : Il y a des moment où je me retiens pour pas pleurer, je suis pas là pour pleurer en même temps que l’invité. Par exemple Bixente il y a un moment donné où il craque, on est pote depuis très longtemps et je suis à deux doigts de craquer avec lui.

En tout cas c’est très réussi bravo !
Marc-Olivier : Merci.

Merci d’être venu, merci Chris !
Marc-Olivier : Merci !

Précédent

La nouvelle version du Gros Journal, c'est ce soir à 19h25 : nouvel horaire, nouvelle durée

Figure

LE CLIP DU JOUR : Dans "Figure", Anoraak questionne le triangle amoureux

Suivant