Avec Coeur Blanc, sorti le 9 décembre, le rappeur marseillais vient de signer l’un des meilleurs lancements de sa carrière. Ventes cosmiques, certifications à la pelle… Il est temps de faire un point sur les records de l’Ovni.
Jul est tellement prolifique que sa discographie contient désormais des doublons. « Numéro Ten », issu de l’Album Gratuit Vol.5, et « N’importe quoi » de Dans ma paranoïa ont des homonymes sur Coeur Blanc, comme l’a repéré Raplume. En une semaine, le nouveu projet du Phocéen, a d’ailleurs atteint la première place du Top Albums avec 55 633 équivalents ventes, selon les chiffres du Snep : c’est son meilleur lancement depuis 2016. Généreux, le projet s’étale sur 40 titres pour une durée totale d’écoute de plus de 2 heures, avec une réédition déjà dans les tuyaux.
Sur l’ensemble de sa carrière, les chiffres du rappeur sont tellement fous qu’on aurait presque besoin d’une armée de supercalculateurs pour traiter tout ça. Si on remonte jusqu’à Dans ma paranoïa, sorti en 2014, Jul a publié un total de 26 projets lorsqu’on cumule les albums studio et les mixtapes (et en laissant de côté les projets communs 13’Organisé et Le Classico organisé). Soit quasiment un rythme de trois projets par an en moyenne.
Résultat : plus de 5,5 millions d’albums écoulés en près de neuf ans. Jul est donc, au passage, le plus gros vendeur de l’histoire du rap français.
Le J dépassera-t-il un jour Johnny ?
Parmi les records que collectionne l’Extraterrestre, Jul est devenu cet été l’un des artistes français avec le plus de triples disques de platine de l’histoire, ex æquo avec Johnny Hallyday, Mylène Farmer et Jean-Jacques Goldman. Le rappeur a également dépassé les 100 singles d’or cette année. A noter aussi que l’Ovni marseillais est depuis deux ans l’artiste francophone le plus écouté sur Spotify (il dépasse d’ailleurs les 7 millions d’auditeurs mensuels sur la plateforme de streaming). Et si l’on veut écouter en entier la playlist qui regroupe tous ses morceaux (560 listés), on en a pour un poil plus de 34 heures.
La productivité hors normes de Jul est d’autant plus balèze que l’artiste, réputé pour son parcours d’autodidacte, a géré sa carrière et sa promo en indépendant avec son label D’or et de platine, et a composé lui-même beaucoup de ses prods. Bref, un Stakhanov du rap français.
S’il est encore loin des 100 millions de disques vendus qu’on attribue à Johnny, Jul pourrait bien un jour dépasser le total de 51 albums publiés par le chanteur. Le J – qui a 32 ans – pourrait plier ça d’ici une décennie s’il maintient son rythme de trois projets par an environ. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle la Machine.