Vous n’en pouvez plus des jeux de mots des coiffeurs, même s’ils sont dans l’Hair du Temps ou Imagina’Tifs (sauf celui de la photo) ? Allez donc vivre en Chine. Là-bas, révèle aujourd’hui le Guardian, les autorités en charge de la Presse des Publications, de la Radio, des Films et de la Télévision ont décrété que les contrepèteries et autres calembours sont désormais malvenus. Raison officielle : comme ces jeux de mots sont très courants (la langue chinoise est malléable à l’envi) ils pourraient altérer, à terme, la pureté du Chinois.
L’argument des autorités chinoises est facilement opposable. Comme le rappelle un interlocuteur du Guardian, les jeux de mots sont justement constitutifs de la langue, et inhérents à son usage. La raison implicite est bien moins reluisante… En Chine, s’amuser avec les mots a aussi un sens politique. Rue89, en 2008, recensait déjà les néologisme inventés pour brocarder les Jeux Olympiques. Alors qu’au sein du pays la langue de bois domine et que la censure est admise, les Chinois utilisent les jeux de mots notamment pour rire, en cachette, du gouvernement. Tiens tiens.