Le témoignage de Caroline Darian, fille de Gisèle et Dominique Pelicot

Dans cette émission en deux parties, l’actrice Zabou Breitman est rejoint par la chercheuse et sociologue Marie Bergström. La première revient sur son passage dans l’émission “Les Nuls”, son rapport à la famille et le mouvement MeToo. De son côté, Marie Bergström présente son étude sur les idées reçues concernant la sexualité des jeunes.
Zabou Breitman : hommage à la famille
Zabou Breitman est de retour dans les salles avec “Le Garçon”, un film co-réalisé avec Florent Vassault. À mi-chemin entre fiction et documentaire, ce long-métrage met en scène une enquête familiale vertigineuse à partir de la découverte d’une photo d’un petit garçon inconnu. Pour Zabou Breitman, “chaque personne au monde est certainement le héros inconscient d’une histoire.
A travers ce film, la réalisatrice a voulu rendre hommage à ses parents : “Je suis très attachée à la famille, je suis fille unique de deux parents qui ne sont plus là”. Elle explore le thème universel des liens familiaux : “La famille des autres nous rappelle toujours un peu qui nous sommes”.
Fille de parents artistes, Zabou Breitman a vécu une enfance marquée par une éducation non conventionnelle : “J’ai eu une éducation non genrée, je me sentais libre parce que mes parents m’ont toujours dit que je pouvais faire ce que je voulais”. Sa mère, l’actrice canadienne Céline Léger, l’a beaucoup inspirée dans son féminisme : “c’était une cheffe de fil du mouvement MeToo dans le cinéma”.
Zabou Breitman et Marie Bergström sont les invitées de Clique, à 00h00 en exclusivité pour les abonnés CANAL+.
L’actrice revient sur le #MeToo du cinéma, sa tirade devenue trend sur TikTok et sa peur du succès. La sociologue présente son enquête sur les jeunes et la sexualité. pic.twitter.com/07GhF1wrJx
— CLIQUE (@cliquetv) March 26, 2025
Marie Bergström : vérités sur la sexualité des jeunes
En deuxième partie d’émission, Zabou Breitman est rejoint par la sociologue de la sexualité et de la conjugalité Marie Bergström. Elle présente une étude d’ampleur sur la sexualité des jeunes de 18 à 29 ans. Cette enquête intitulée “La sexualité qui vient” vise à répondre à certaines idées reçues largement diffusées dans les médias concernant la sexualité des jeunes .
Contrairement à ce qu’il se dit, les jeunes font toujours l’amour : “On a fait croire dans les médias qu’il y avait une génération ‘no sex’ mais c’est encore une idée reçue”. C’est la fréquence des rapports qui a diminué, mais en lien avec une hausse du célibat, non un désintérêt. À l’inverse, le nombre de partenaires sexuels a augmenté. En moyenne, les jeunes femmes ont aujourd’hui 8 partenaires contre 4 il y a 20 ans. Chez les jeunes hommes, ce chiffre est passé de 8 à 12.
Le couple est toujours la norme chez les jeunes : “deux tiers des jeunes interrogés disent avoir été en couple dans l’année”. Par ailleurs, l’exclusivité dans le couple reste la norme. La sociologue note néanmoins l’apparition de nouvelles formes relationnelles qu’elle appelle “relations suivies” (sex friends, “plan cul”, etc.). Parallèlement, les jeunes sont plus “ouverts” concernant leur orientation sexuelle : “On constate une part croissante de jeunes qui se disent autre chose qu’hétérosexuel”. Chez les femmes, c’est moins de 3% en 2006 contre 19% aujourd’hui.
Enfin, le mouvement MeToo a fait évoluer la sexualité des jeunes : “On constate une communication accrue autour du consentement”. Cependant, le “double standard des sexes” existe toujours : “les hommes et les femmes ne sont pas jugés de la même manière”.
L’interview de Zabou Breitman et Marie Bergström est disponible en replay sur myCANAL.