Ici, en Europe, on a tendance à penser que les migrants se dirigent majoritairement vers des pays développés. Pourtant, 85% des personnes déracinées à travers le monde vivent dans des pays en développement.
Il faut dire que le voyage pour l’Europe est parfois aussi dangereux pour les migrants que leur propre pays. Ils font face à la torture, à l’emprisonnement, au viol, aux demandes de rançons, au risque de mourir de soif dans le désert ou de se noyer en mer.
En 2018, 2 275 personnes ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe par la Méditerranée.
Nous sommes allés rencontrer des réfugiés qui ont, eux, bénéficié d’un parcours sécurisé. Au lieu de risquer leur vie et d’arriver en Europe pour faire une demande d’asile qui ne va pas nécessairement aboutir, les organismes qui délivrent le fameux titre de séjour, comme l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), se déplacent dans les camps de réfugiés et décrètent directement sur place qui peut en bénéficier ou pas.
En 2018, la France a accordé 46 700 statuts de réfugiés sur 122 000 demandes d’asile.
La France s’est engagée auprès du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) et de l’Union Européenne à accompagner 10 000 personnes en danger dans leur fuite puis dans leur réinstallation de 2017 à 2019. Un chiffre qui, même s’il est déjà conséquent, est bien loin de combler le besoin et la demande qui ne décroît pas.
Mais ce n’est pas dans des grandes villes que ces réfugiés sont réinstallés.
C’est dans un petit village du Puy-de-Dôme nommé Pessat-Villeneuve que nous avons rencontré des réfugiés de Centrafrique où, depuis 2013, 80% du pays est occupé par des groupes armés rivaux qui se disputent le territoire et les ressources minières. Des milliers de civils ont été tué, et plus d’un million de personnes a dû fuir le pays.
Dans ce village, nous avons aussi rencontré des Érythréens. Depuis le début des années 2000, l’Érythrée est un des pays les plus dangereux de la planète. C’est une prison à ciel ouvert où le dictateur Isaias Awerki fait régner la terreur et où la torture est une banalité.
Si au début, dans le village de 620 habitants, la nouvelle de l’arrivée de réfugiés n’a pas plu à tout le monde, le dialogue et l’entraide se sont très vite mis en place et des amitiés fortes se sont créées. Un reportage exclusif de Clique TV.
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Image à la une : © HCR/Benjamin Loyseau