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Trisomie 21 : la série mode la plus impactante de l’année

Le média S-Quive publie une série de photos et vidéos mettant en valeur des porteurs de trisomie 21. Au cœur de ce projet, une volonté simple : briser les frontières entre les personnes non valides et le milieu de la mode.

Karrel, Marie, Victoria, Anthony et Sixtine : toutes les personnes présentes dans le projet de S-Quive sont atteintes de trisomie 21. Habillées par des maisons de mode connues de tous, d’Adidas à Hugo Boss, elles se sont prêtés à l’exercice du shooting en toute décontraction. À l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, Alison Dechandon, rédactrice en chef de S-Quive, raconte la genèse de cette série définitivement à part.

Comment S-Quive a eu l’idée de mettre en avant des personnes atteintes de trisomie 21 ?

Ça fait des années que j’avais envie de faire une série mode en lien avec le handicap. Il y a déjà eu des créateurs qui ont été dans cette direction, comme Alessandro Michele avec Gucci, qui a fait défiler Ellie Goldstein, une mannequin trisomique. On est à une époque où la différence et l’ouverture sur les autres se répand de plus en plus, il y a des choses qui se décoincent et c’est très positif. De mon côté, je me suis dit que je voulais faire un projet à portée sociétale avec de belles maisons de mode et de beauté, donc j’ai préparé une présentation.

Il fallait préparer un dossier convaincant avec un message fort et porteur. Au début, on est parti de rien avec une ligne directrice simple : faire une série intemporelle qui puisse s’inscrire sur la durée et qui soit parlante. 

Comment avez-vous sélectionné ces différents modèles ? 

Déjà, j’avais mon frère, Anthony. J’ai ensuite retrouvé Karrel. Mon père avait monté une association sportive “Les Écureuils de Garges” et Karrel était toujours présent au sien de cette asso. J’ai pris contact avec sa mère, je lui ai parlé du projet et elle était hyper partante.

Ensuite, je suis allé voir la fondation Lejeune, qui suit mon frère. Je leur ai demandé de me mettre en contact avec des familles, c’est comme ça qu’on a trouvé Marie et Victoria, les jumelles, et Sixtine. J’ai rencontré leurs familles avant le shoot, pour leur en parler, pour connaître les filles et préparer les portraits mode et beauté qu’on a fait sur chacune d’entre elles.

Pourquoi avoir mélanger ces aspects de la vie quotidienne avec le côté mode ?

Ils sont tous actifs, ils travaillent, ils ont une activité et c’est important de le dire. Cette série mode a aussi été faite pour saluer tout l’écosystème qui contribue à ce projet d’inclusivité au quotidien, que ce soit les parents, les centres de soin, les bénévoles… C’est un vrai travail de les accompagner et c’est très enrichissant. On voulait parler de leurs activités, de ce qu’ils font au quotidien, même si ce sera sûrement amené à évoluer.

Ils sont tous les cinq très à l’aise sur vos visuels, alors que c’est la première fois qu’ils participent à un shooting.

Oui, ils étaient très emballés et ultra motivés, ça a rendu le shooting génial ! Pour chacun, il a fallu apprendre à les connaître pour projeter leur style et savoir dans quelle direction on pouvait aller. Souvent quand on parle de handicap, on le lie au côté médical, au fait que ces personnes ont des problèmes auxquels il faut trouver des solutions. Je voulais quelque chose de plus léger et plus fun, comme on interviewerait n’importe quel talent ou mannequin sur ce qu’il aime porter. 

Comment le contact s’est fait avec les marques ?

La première marque qu’on a contacté, c’est Hugo Boss. Je projetais mon frère Anthony dans un costume de cette marque, parce qu’il a cette âme de leader et de boss et ça s’est fait naturellement. Nous avions déjà fait un contenu avec Adidas, donc pareil ça s’est fait spontanément pour habiller Karrel qui adore le sport. Concernant Fenty Beauty, ils sont très inclusifs, on le voit aux profils qu’ils choisissent. On a été vers eux en pensant à Sixtine. Lancôme représente aussi cette idée d’inclusivité. Ils ont fait un produit qui s’appelle Hapta qui est accessible pour les handicapés physique pour se maquiller. Ces maisons nous ont permis d’atteindre notre objectif : faire une série mode avec des marques prestigieuses. 

Le dossier complet de S-Quive est à retrouver sur leur site internet.

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