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Mathieu Kassovitz – “C’est dur de se libérer de La Haine”

Rap français, célébrité et accident... Mathieu Kassovitz se confie sur ce qu'il est aujourd'hui, d'où il vient et son évolution.


Un accident pour une prise de conscience

Ma famille pensait que j’étais mort

Mathieu Kassovitz

Mathieu Kassovitz a effrayé sa famille et ses fans en septembre dernier après avoir eu un grave accident de moto, le conduisant dans un coma artificiel afin de mettre fin à l’immense douleur ressentie. Les médias ont alors directement réagi, jusqu’à ce que l’information prenne de l’ampleur : “Après mon accident de moto, ils m’ont mis dans le coma parce que j’avais trop de douleur, ma famille pensait que j’étais mort”

Un accident dont il a eu de la chance de sortir vivant et dont il ressort avec une jambe immobilisée. Après un séjour à l’hôpital et des dizaines de messages d’amour reçus, le réalisateur de La Haine a pu prendre le temps de réfléchir à son parcours, son évolution et l’image qu’il renvoie. “Mon accident m’a aidé à prendre conscience que je m’enfermais dans ma propre bulle. J’aurais pu faire plus de choses. J’ai envie d’être plus généreux avec les autres” affirme-t-il à Mouloud Achour.


La machine de La Haine

Presque 30 ans après la sortie de La Haine, film mythique du cinéma français, Mathieu Kassovitz décide d’adapter son film en comédie musicale avec une billetterie déjà ouverte pour un spectacle en 2024.



Pourtant, les débuts de La Haine n’ont pas été simples. Si toute l’équipe de tournage avait bien conscience de la qualité du film qu’elle était en train de tourner et si le réalisateur a toujours été très fier du résultat, il se souvient de son incompréhension du monde de la célébrité. “Dès que je suis rentré dans la machine de La Haine, à travers la célébrité, j’ai toujours eu cette démarche de ne pas accepter que je sois connu. Je sais que quand j’avais 25 ans j’aurais pu sombrer dans la folie” se souvient-il avant de continuer : “Maintenant je l’accepte”. 

C’est dur de se libérer de La Haine

Mathieu Kassovitz

Une célébrité dure à vivre mais aussi le constat d’être toujours affilié à ce film et, malgré plusieurs autres réalisations et rôles, d’être toujours ramené à cela. “C’est dur de se libérer de La Haine. À un moment, je ne voulais plus du tout qu’on m’en parle. Puis j’ai vu que ça faisait partie de la culture française et j’en ai été fier” constate Mathieu Kassovitz. 

Je regrette que notre amitié n’ait pas plus fleurie

Mathieu Kassovitz

Une fierté cependant animée par quelques regrets de ne pas avoir prolongé son amitié avec les différents membres de La Haine. “Saïd Taghmaoui, Hubert Koundé et Vincent Cassel font partie de ma tête et de mon univers depuis plus de 30 ans. Je regrette que notre amitié n’ait pas plus fleurie. On aurait pu faire de belles choses ensemble” dit-il avant de lancer un appel à sa clique du film pour retrouver leur relation d’antan. 

La Haine n’est pas que dans la tête du réalisateur : le film a bel et bien marqué la culture pop et urbaine française avec de nombreuses références faites, notamment dans le rap. Une fierté pour Mathieu Kassovitz qui y voit une forme d’accomplissement, ayant plongé dans cette culture dès l’adolescence au grand dam de son père qui ne la comprenait pas : “Je suis fier que le rap français se soit emparé de La Haine. J’ai toujours considéré le rap comme de ‘l’edutainment’. S’amuser en apprenant.

Une chose est sûre : le personnage haut en couleur, qui a affirmé au lendemain de son accident ne plus “vouloir faire chier”, est revenu sur sa parole et continue de prendre clairement position sur les sujets qui l’animent. 

Il le sait aujourd’hui : “Avec le temps, le fait de continuer à être ce que je suis fait que même les gens qui ne m’aiment pas sont obligés de reconnaître ce que je suis”.

L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Mathieu Kassovitz  est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.


Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+. 

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