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Clique, l'émission

MC Solaar & Solo : “La nouvelle génération de rappeurs est soudée, nous on se regardait en chien de faïence”

MC Solaar et Solo sont les invités de Clique. L’interprète de “Caroline” vient présenter son nouvel album “Balade astrale”. Solo, cofondateur du groupe Assassin, parle de son premier livre “Note mon nom sur ta liste”. Ensemble, ils reviennent sur le Hip-hop des années 90, la nouvelle génération de rappeurs et sur leur rapport à la compétition. 

MC Solaar, de retour avec une trilogie

MC Solaar est un rappeur incontournable de la culture Française. Après avoir publié plus tôt cette année les deux premières parties d’un triptyque “Lueurs célestes” et “Éclats cosmiques”, il s’apprête à sortir le 6 décembre prochain, la troisième installation : “Balade astrale”. “Chaque fois que j’écris, j’essaye de passer un message : de trouver un équilibre, de bien se comporter avec les femmes, de bien regarder les autres. C’est cette philosophie qui me fait avancer.” Il se produira à l’Olympia pour quatre dates du 12 au 15 décembre prochain. 

Le rappeur a vendu plus de 5 millions d’albums, mais il n’a jamais vécu ce succès comme une raison de se vanter. MC Solaar perçoit le rap comme une culture de groupe où chacun a sa place : “La musique, ce n’est jamais de la compétition, mais de l’émulation : prendre de l’autre et donner à l’autre pour avancer.”Il se dit fier et constamment inspiré par les nouvelles générations de rappeurs : “Il faut cultiver sa différence, tous les rappeurs la cultivent et c’est la richesse de la musique.”

L’autobiographie de Solo qui brise les tabous 

Solo rejoint MC Solaar en deuxième partie d’émission. Le membre fondateur d’Assassin est sur le plateau de Clique pour présenter son livre “Note mon nom sur ta liste” où il revient sur sa carrière, sa vie et certaines parts d’ombres encore jamais abordées : “Ce livre, c’est une manière de tomber le masque.” 

Avec cette autobiographie, Solo sort du silence pour aborder l’agression s*xuelle dont il a été victime à l’adolescence par Afrika Bambaataa. Il évoque la violence et la sidération de se retrouver confronté au comportement prédateur de quelqu’un qu’il admirait. “Quand je parle de sidération, il y a une forme de déni.”Le rappeur a mis plus de quarante ans à accepter de se qualifier de victime grâce à la libération de la parole des victimes de violences s*xuelles : “Il n’y a rien d’exceptionnel à ce qu’il m’est arrivé et beaucoup de gens peuvent se reconnaître.” 

La culture du Hip-hop en France d’hier et d’aujourd’hui 

Si MC Solaar et Solo ont commencé leur carrière à peu près au même moment, leur vision du rap diffère. Là où le premier prêche une culture du rap “comme une émulsion plus que comme une compétition”, le second considérait à l’époque MC Solaar comme “le banlieusard idéal, l’homme à abattre parce qu’il plaisait à tout le monde.” 

Les deux rappeurs abordent l’évolution du Hip-hop depuis les années 90. Solo considère que sa génération était plus méfiante des autres artistes que la génération actuelle, qu’il juge plus soudée. “Nous, on se regardait en chien de faïence et on se demandait juste comment sortir du lot.” Ce changement ne peut que tirer le genre vers le haut, en espérant que ça dure.

L’interview de MC Solaar et Solo est disponible en replay sur myCANAL

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