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Arts

Mode Portrait : Salhia Brakhlia, journaliste de proximité « Essentielle »

Depuis 2020, Salhia Brakhlia co-anime la matinale de France Info. Désireuse de s’éloigner des interviews politiques pour aller à la rencontre de celles qui font le monde, la journaliste publie aujourd’hui Essentielles, un livre qu’elle présente à Charlotte Vautier dans ce nouvel épisode de Mode Portrait.

Essentielles. Pas essentielles. Telle est la manière dont on a pris l’habitude de répartir les professions depuis le confinement de 2020, lié à l’épidémie de Covid-19. Salhia Brakhlia se réapproprie aujourd’hui l’expression pour en faire le titre de son premier ouvrage, Essentielles, dédié à ces femmes exerçant un métier que l’on ne remarque pas et dont on ne parle pas, qui manquent cruellement de reconnaissance, aussi bien dans le regard de la société que dans la rémunération.

« Je dédie mon livre à ma mère […] Elle partait à l’aube pour aller livrer des colis et rentrait à 21h s’occuper de ses 7 enfants ».

(Salhia Brakhlia)

Témoins du quotidien

Auxiliaire de vie dans un Ehpad, juge d’instruction, chercheuse, surveillante pénitentiaire, éboueuse, etc. Au total, c’est le parcours de treize salariées raconté par la journaliste qui profite de l’interview accordée à Charlotte Vautier pour prendre en exemple l’une des femmes rencontrées :« La caissière Bénédicte, à son poste, c’est un baromètre de la société française. En période d’inflation, elle a tout vu : les gens en craquage, fâchés, ou encore ceux qui restent au bout de la caisse pour vérifier chaque centime du ticket. »

Métier de fierté

Convaincue qu’il ne faut pas se laisser bloquer dans ses ambitions, Salhia Brakhlia, passée par une ZEP, explique aussi qu’en tant que journaliste, elle est principalement là pour donner une « information viable avec beaucoup de rigueur », tout en s’avouant particulièrement touchée par la force de ces femmes. Parce qu’elles ont la valeur travail. Parce qu’elles exercent toutes leur métier avec fierté. Et parce que, au fond, elles lui rappellent le parcours de sa mère, aujourd’hui à la retraite : « C’est aussi pour ça que je dédie mon livre à ma mère, qui a bossé dans plusieurs métiers et a créé une boite de transports avec mon père. Elle partait à l’aube pour aller livrer des colis et rentrait à 21h s’occuper de ses 7 enfants. »

C’est donc là toute l’ambition d’Essentielles : raconter le destin de ces femmes tournées vers les autres, qui sont sur le terrain, dans l’émotion, et qui exercent leur métier avec courage, à l’ombre des grands discours politiques.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le parcours de Salhia Brakhlia, vous pouvez retrouver l’intégralité de ce Mode Portrait sur notre chaîne YouTube.

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