Poule est une marque de maillots de bain créée par Elsa Vasselin (ancienne de Clique) et Mathilde Crochet, deux amies passionnées de sport, de surf et de mode. Pour allier ces trois sujets, elles ont imaginé une ligne de maillots de bain qui peut aussi bien « se porter à la plage que sous un jean, avec des matières techniques conçues pour durer. C’est très pratique pour les surfeuses par exemple ».
Maillot de bain 3 pièces « Mia », « Leo » et « Jim »
Ces surfeuses, Mathilde et Elsa les ont observées – elles-mêmes sont amatrices de vagues – et ont réalisé qu’il était dans leurs habitudes d’enfiler un jean par-dessus leur maillot en sortant de l’eau, et de le porter comme un habit classique. C’est pour cette raison qu’elles ont tenu à en faire un objet plus travaillé, « ultra-féminin, inspiré du sport et de la mode des années 90 ».
Les références se retrouvent dans l’esthétique de leurs pièces, mais aussi dans leurs noms, qui rendent hommage aux artistes favoris des créatrices. C’est ainsi que les maillots de bain portent le nom de Bowie (David), Prince, Patti (Smith) ou Keith (Richards). Un maillot nommé C.R.E.A.M (l’un des classiques du Wu-Tang Clan, à ne pas confondre avec le groupe de rock britannique Cream) a tout de même réussi à se frayer un chemin parmi toutes ces références rock.
La particularité de cette première ligne – en plus d’être mutable – se trouve dans sa production exclusivement Made In France. De l’usine de fabrication aux textiles utilisés, chaque étape de la confection des maillots de bain implique des entreprises françaises.
« Le fait de fabriquer en France crée des rapports plus humains, nous pensons que c’est important de faire travailler des entreprises qui peinent parfois à survivre » explique Mathilde, avant d’ajouter : « quand je travaillais dans des grosses boîtes, on fabriquait en Turquie. Au niveau écologique, ça a un impact important. Ça m’a fait prendre conscience qu’il fallait changer de façon de produire« .
Il faut rappeler que l’enjeu est de taille : en juillet 2016, le FIMIF (Fédération Indépendante du Made In France) avait avancé que l’importation d’un produit vers la France générait environ 58% plus d’émissions de CO2 qu’un produit fabriqué sur place. Ce chiffre très élevé s’explique par le transport, mais aussi par la quantité d’énergie requise pour produire un bien. Celle-ci est beaucoup plus élevée dans les pays exportateurs attractifs, tels que la Chine ou la Thaïlande, qui utilisent des usines plus énergivores et plus polluantes qu’en France.
Maillot de bain « Bowie ».
En plus d’être écologique, cet engagement implique aussi un enjeu économique. Selon une étude de la même FIMIF datant de novembre 2015, un produit fabriqué en France créerait trois fois plus d’emplois que son équivalent fabriqué à l’étranger. Elle rappelait, par la même occasion, que la filière textile en France comptait 600 000 emplois il y a trente ans… et qu’elle n’en dénombrait plus que 60 000 en 2014. Acheter français, un acte politique ?
Maillot de bain « Patti ».
Dans cette optique de développement durable, Poule utilise des tissus certifiés « OEKO-TEX » – un label décerné aux vêtements ne contenant aucun produit chimique dangereux pour le corps et pour l’environnement. Mathilde Crochet précise l’intention : « ces maillots de bain, utilisés par des surfeuses ou autres, ne doivent pas polluer l’océan. Ce serait contraire à l’éthique de notre démarche« .
Maillot de bain « Keith ».
Cette exigence a un coût : il faut compter entre 156 et 192 euros pour un maillot une pièce et à partir de 70 pour un deux pièces. À l’avenir, les deux entrepreneuses comptent incorporer à leurs collections des maillots de bain pour hommes, puis plus tard, des vêtements de plages, de villes et de n’importe où ailleurs.
Retrouvez leur compte Instagram PouleSwimwearFrance en cliquant sur ce lien.