Vaccin contre Ebola, une nouvelle avancée

La course au vaccin contre la fièvre hémorragique Ebola est en passe de s’achever. Trois laboratoires pharmaceutiques testent actuellement des échantillons, avec des résultats encourageants.

Le groupe américain GSK avance le projet présenté comme le plus abouti. Conçu à partir d’un virus du chimpanzé, les fragments d’Ebola qu’il contient permettraient une réaction immunitaire. L’autre groupe américain Johnson & Johnson, également en pointe sur le domaine, a testé avec l’aide de l’Université d’Oxford, son vaccin sur 72 personnes. 400 000 doses seraient déjà prêtes et, plus ambitieux, le groupe compte bien atteindre le chiffre de deux millions d’ici la fin de l’année, voire cinq millions dans les 18 mois à venir. Enfin, Merck & Newlink Genetics se base sur les recherches de l’Agence de Santé Publique canadienne et présente un projet de vaccin en deux injections, à partir du virus affaibli. La dose serait puissante, donc efficace, mais aussi éprouvante pour ceux à qui elle est administrée.

La bonne nouvelle arrive alors que la propagation du virus se ralentit, après avoir fait 8000 victimes et touché 20 000 personnes. L’arrivée rapide d’un vaccin à moindre coût représente une nécessité vitale pour protéger les plus de 20 millions d’habitants de la zone la plus touchée (Guinée, Sierra Leone, Liberia). Mais à une semaine d’une Coupe d’Afrique des Nations entachée d’une polémique – le Maroc a refusé de l’organiser par peur d’Ebola – il y a de quoi rassurer les plus sceptiques.