Sean Combs (alias Puff Daddy, Diddy ou, désormais, Love – comme vous préférez) est le musicien qui a gagné le plus d’argent en 2017, devant Beyoncé et Drake – une performance d’autant plus impressionnante qu’il n’a pas sorti un seul morceau inédit au cours de l’année. Hier, il a réalisé l’un de ses rêves : figurer en couverture de l’édition américaine du magazine GQ, auquel il a accordé un long entretien.
Quand on est le plus riche des artistes, qu’on a ramassé des dizaines de récompenses, qu’est-ce qui peut encore vous motiver ? Le mogul répond que son unique moteur est « (sa) culture ». « Je veux être un guerrier authentique et implacable pour la culture noire et la culture de la rue. (…) La chose qui m’intéresse le plus, c’est de changer le récit autour de la race noire. Je ne m’intéresse qu’à ça. » Et en tant que quasi-milliardaire, Combs est convaincu que l’émancipation de sa communauté passe avant tout par la puissance économique. Il confesse d’ailleurs évoquer ce sujet régulièrement avec Jay-Z…
Combs est arrivé à cette conclusion notamment après des discussions autour de la notion de « black excellence » : pour sécuriser son avenir, la communauté afro-américaine doit devenir riche et le rester, et avoir une démarche philanthrope – notamment en réinvestissant au sein de sa communauté.
Dans cette optique, Combs a annoncé à GQ qu’il désirait développer une application qui permette d’identifier et de géolocaliser les business possédés par des Noir.e.s ou qui sont black-friendly.
« Il n’est pas question d’enlever à une autre communauté », a-t-il déclaré. « Nous irons toujours à Chinatown. Nous achèterons encore du Gucci ! Mais cette app nous permettra d’avoir une communauté économique. Le but, c’est que les Noir.e.s gagnent une puissance économique. (…) Nous menons une guerre psychologique. Mais la différence, c’est que nous n’essayons de blesser personne. (…) C’est une guerre pour que nous nous aimions nous-mêmes. »
Image à la Une : Sean Combs pour GQ, par Maciek Kobielski.