Chaos chez Twitter, crise chez Meta… vers quels réseaux sociaux se tourner ?

Ca ne va pas très fort chez Elon (nouveau patron de Twitter moyennant 44 milliards de dollars) ni chez Zuckerberg (patron de Meta, la maison mère d’Instagram, Facebook et WhatsApp ayant annoncé en novembre un plan de licenciement de 11 000 employés). Alors, quel est l’avenir des réseaux sociaux ? Alors que plusieurs applis tentent de s’imposer avec de nouveaux modèles, il est temps de sortir la boule de cristal.

Face au déclin de Facebook et au doute qui plane autour de Twitter, certains médias comme The Atlantic annoncent ni plus ni moins la mort des réseaux sociaux. Mais alors qu’Insta fait tout pour ressembler à TikTok en nous poussant à consommer passivement du contenu posté par des influenceurs, d’autres modèles d’interactions en ligne font leur chemin. L’idée, sur le papier : parier sur des fonctionnalités adaptées à des communautés plus petites et plus authentiques.

Le dernier phénomène en date auprès des ados américains : Gas, dont le principe (un poil naïf) repose sur la bienveillance. Sur cette appli lancée en août 2022, les utilisateurs – principalement des lycéens et des étudiants – sont protégés des messages d’inconnus et ne peuvent envoyer que des compliments à leurs contacts, via des sondages calibrés pour garder le sourire (par exemple, qui a les meilleures photos ?).

Education Week note ceci dit quelques bémols : la course à la popularité qu’entretient Gas, mais aussi son modèle économique. L’appli incite en effet à payer une version premium, qui donne des indices pour deviner l’identité des personnes qui votent en votre faveur au sein de votre communauté.

Gas is a new social network where everyone is forced to be nice https://t.co/7vZBcfTtBR via @technology

— Chikere M. Ezeh (New home) (@TechManam) November 19, 2022

Mastodon ou Hive pour rivaliser avec Twitter ?

Parmi les concurrents de Twitter, Mastodon fait partie de ceux qui ont le plus émergé depuis l’arrivée chaotique d’Elon Musk à la tête de l’oiseau bleu. Ce clone lancé en 2016, qui ressemble d’aspect à Tweetdeck, est conçu comme une alternative open source et décentralisée. Statuts limités à 500 signes, mentions, hashtags… Au-delà de recettes déjà connues des twittos, il est possible de créer son instance – sa propre version du réseau, qu’on peut partager librement avec d’autres internautes. Un fonctionnement qui peut, ceci dit, être difficile à assimiler pour le grand public.

Hive Social, qui tente également de se faire une place face aux polémiques qui secouent Twitter, a dépassé de son côté le million d’utilisateurs en novembre. Cette appli créée en 2019, qui pioche aussi dans les principes d’Insta, se présente comme une plateforme colorée et accueillante. Mais des bugs ainsi que des problèmes de sécurité et de protection des données sont pointés du doigt.

Reste enfin à savoir si les nouvelles applis à la mode peuvent survivre à la hype. BeReal a par exemple fait un carton au printemps dernier, en misant tout sur l’instantanéité : l’appli invite les utilisateurs à poster une fois par jour une photo de ce qu’ils sont en train de faire, à l’instant T et sans artifice. Alors que TikTok a copié en septembre l’idée avec TikTok Now, BeReal va devoir se renouveler pour ne pas être déserté. Au risque de rejoindre, à son tour, les réseaux sociaux has been et les repères de boomers comme Facebook.

Crédit : James Duncan Davidson