En pleine préparation d'un live à l'Olympia pour le 15 janvier 2016, N'to se confie à Clique sur son amour pour Brassens et les Pink Floyd et revient sur ses premiers pas dans le monde de la musique électro.
Qui êtes-vous ?
Je suis Anthony, j’ai 30 ans, et je vis à Marseille. Je me suis lancé directement dans la production sans passer par le Dj-ing. Sur scène, je joue uniquement mes productions en live.
Comment définiriez-vous votre style musical ?
Je ne le définirai tout simplement pas. Bien souvent, chaque personne décrit ma musique de manière bien différente. Et finalement, je pense être un mixe de tout ça. Je me retrouve un peu dans tout ce que les gens disent.
Ma musique est quelque chose de très hybride qui vacille entre plein de style musicaux.
Quelle place avait la musique dans votre enfance ?
Il y avait tout le temps de la musique à la maison, et mon grand frère m’a fait découvrir le rock, le jazz ou encore le hip hop.
Adolescent, j’ai commencé à gratter un peu la guitare. Puis vers mes 16-17 ans, j’ai découvert la MAO (Musique Assistée par Ordinateur, Ndlr), j’ai réalisé que je pouvais produire de la musique sans forcément avoir un énorme studio, et c’est très vite devenu addictif.
J’ai fait des études de graphisme. Mais lorsque j’ai pu sortir mes premiers disques, que j’ai réalisé que je pouvais potentiellement vivre de ma musique, j’ai tout de suite compris que je voulais faire ça, et pas autre chose. C’était une évidence, je voulais me lancer à fond.
Quelles sont vos influences ?
Mes influences sont très variées. Parmi les principales on retrouve : Django Reinhardt, Georges Brassens, et les Pink Floyd. Je suis un grand fan de la musique et des textes de Brassens, il y a quelque temps je suis même allé lui rendre visite à Sète, là ou il repose. Mon chien s’appelle « Floyd ». Et Reinhardt, sa musique me transcende, même si je ne sais pas vraiment comment l’expliquer…
Bien sûr, j’assiste régulièrement à des live d’électro, mais contre toute attente, je n’en écoute pas beaucoup chez moi.
Mais au fait… D’où ça vient « N’to » ?
Mes amis m’appellent tous « Antho », et avec l’accent du sud ça ressemble plus à « N’to » qu’autre chose… Alors j’ai décidé de garder ce surnom.
Comment construisez-vous vos live ?
Certains artistes changent complètement leur live par rapport à leur album. Moi, je pense qu’un live doit reprendre les nouveaux titres comme les classiques.
Un performeur-live, c’est un peu comme un cuisinier qui fait évoluer la carte de son restaurant en fonction des produits de saison.
J’essaie de trouver de nouvelles recettes pour faire évoluer mes anciens tracks.
Le premier titre que j’ai entendu de vous c’est « Trauma », est-ce que vous pouvez me raconter son histoire ?
« Trauma » est le premier titre que j’ai produit. J’avais 17 ans quand je l’ai commencé, mais en réalité, j’ai mis beaucoup de temps pour l’achever. J’ai fait la mélodie en quelques heures, elle était très forte. Mais je n’arrivais pas à réaliser le track qui allait avec, je n’étais jamais satisfait. Alors je l’ai joué en live pendant longtemps avant de le sortir. Sur une heure de show, je jouais « Trauma » pendant douze minutes… Et au fil du temps, j’ai réussi à le faire évoluer jusqu’à sa première version.
C’est loin d’être mon track préféré. Pour la plupart des artistes, c’est finalement toujours le dernier titre qui est le meilleur. Mais, dans mon entourage, tout le monde adore « Trauma », ce titre a marqué beaucoup de monde.
Quels sont vos prochains projets ?
Avec Worakls et Joachim Pastor (les deux autres artistes du label Hungry Music), nous sommes en pleine préparation d’adaptation d’un live pour l’Olympia du 15 janvier prochain. Il y aura plein de musiciens, je serai accompagné de mon percussionniste. Worakls associera le violon, l’alto, le violoncelle la guitare et le piano à ses machines. Et Joachim se produira en live avec sa guitare électrique et son contrôleur fait maison. Le tout sera associé à une belle scénographie.
En plus de ces trois performances, nous ferons un live tous ensemble, regroupant ainsi les huit musiciens.
Après cette date, je m’arrêterai pendant trois mois pour préparer mon prochain album. Je sors régulièrement deux ou trois titres en même temps, que je publie immédiatement. Alors, cette fois-ci j’aimerais prendre le temps de faire un album avec des titres inédits.