Nouvelle coqueluche du cinéma français à l’ascension fulgurante, Raphaël Quenard, c’est déjà 23 films en seulement 5 ans de carrière. Une productivité récompensée aux César avec le prix de la révélation masculine de l’année pour son rôle dans “Chiens de la casse”. L’acteur était sur le plateau de Clique ce 14 mai pour évoquer la sortie de “Le deuxième acte” au festival de Cannes et revenir sur la rumeur MeToo le concernant.
Il y a une impunité au niveau de la diffamation
Cette année, le festival de Cannes est sous tension. Beaucoup de rumeurs circulent autour d’une possible liste de personnalités du cinéma qui auraient commis des violences sexistes et sexuelles. Le nom de Raphaël Quenard est apparu sur cette liste, une accusation qui a bouleversé le premier intéressé : “Voir mon nom sur cette liste m’a provoqué un sentiment d’injustice et d’impuissance”
L’acteur de Yannick a notamment dénoncé la puissance des rumeurs qui prennent bien trop d’importance dans le monde actuel : “Il y a une impunité au niveau de la diffamation, la calomnie peut se faire sans qu’il n’y ait de condamnation digne de ce nom. Ce que ça coûte aux gens dans leur quotidien et dans leur vie, c’est infiniment supérieur aux condamnations dérisoires sur lesquelles ça débouche”
L’acteur a tout de même rappelé l’importance de ces dénonciations et a affiché son soutien aux victimes de violences : “Cette rumeur a tout de même pour effet positif de rappeler qu’on doit tous être intransigeants vis à vis de ces sujets-là”
Mon trésor, c’est d’aimer le jeu et de vouloir pratiquer cet art avec la ferveur que j’y consacre.
Pour Raphaël Quenard, le cinéma est plus qu’un métier de passion, il dévoue sa vie entière à ses rôles et se considère même comme un amoureux du jeu : “Je m’en tape un rein d’aller sur un tapis rouge sourire, moi mon trésor c’est d’aimer le jeu et de vouloir pratiquer cet art avec la ferveur que j’y consacre.”
Bien que l’industrie soit actuellement sous tension avec de nombreux scandales, l’acteur de Mandibules insiste sur les formidables rencontres qu’il a faites et qui l’ont grandement inspiré : “L’immense majorité des gens que je rencontre dans ce milieu sont des travailleurs, ce sont des gens qui sont obsédés par la pratique de leur art et qui s’y consacrent corps et âme.“
“On est tous victime de la censure”
À l’affiche du nouveau film de Quentin Dupieux “Le deuxième acte” qui a fait l’ouverture du festival de Cannes, Raphaël Quenard s’est confié sur ce nouveau rôle qui interroge les limites de la liberté d’expression : “Mon personnage dans le deuxième acte est un personnage qui va toujours du côté de la transgression et du titillage de la limite.”
L’Isérois a notamment pris position sur les actes de censure, qui pourraient, selon lui, avoir certains effets bénéfiques : “On est tous victime de la censure, mais ça n’a pas qu’une connotation négative, c’est bien aussi de dégraisser le propos et d’apporter de la nuance.”
L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Raphaël Quenard est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.