Ce soir, Mouloud Achour pose son plateau dans les ateliers de JR, à Vitry-sur-Seine, où le street-artist prépare sa dernière fresque.
Longue de 35 mètres et haute de quatre, cette œuvre en noir et blanc intitulée Chroniques de Clichy-Montfermeil, représente plus de 750 habitants de cette ville d’Île-de-France qui ont un sens particulier pour JR. Elle sera présentée au Palais de Tokyo de Paris du 2 au 13 avril, avant d’être installée de façon pérenne aux Bosquets (le quartier de Montfermeil d’où est originaire l’artiste). Michel Denisot, qu'on ne présente plus, est aussi de la partie.
Le Gros Journal avec Michel Denisot et JR, l… par legrosjournal
Mouloud Achour : Salut, et bienvenue à Vitry, dans l’atelier d’un artiste qui a été le parrain de Clique, l’émission de télévision, j’ai nommé JR. Un autre parrain, mon parrain, Michel Denisot sera aussi avec nous. C’est une émission spéciale famille, on aura aussi une Carte Blanche du réalisateur Ladj Ly, et des soeurs Ibeyi, c’est parti pour le Gros Journal.
Michel Denisot : Salut.
Ça me fait très bizarre, ça me fait très très très bizarre et je suis très content. On va commencer avec JR, le travail qui t’a fait connaître dans le monde entier, c’est ce que tu as fait à Clichy Montfermeil et ça a été un travail salutaire, de mettre en avant les visages et les âmes qui vivaient là-bas après les émeutes. Est-ce que tu peux nous expliquer cette fresque que tu vas dérouler au Palais de Tokyo ?
JR : Je n’ai jamais réalisé de fresque comme ça. Elle fait 36 mètres de long sur 4 mètres de haut. Elle représente plus de 750 personnes qui viennent du quartier et qui sont dans l’action. Il n’y a pas de figurant, chacun, chaque personne, même le maire. Et ce qui est d’ailleurs la petite histoire qui est marrante avec le maire, c’est qu’à l’époque il avait porté plainte d’ailleurs.
Mouloud : Parce que ce qui est dingue c’est que cette fresque, qui est une photo avec des habitants d’un quartier populaire, rappelle la Renaissance, la Renaissance dans un quartier qu’on a dit mort avec des tours qui se sont écroulées et une banlieue qu’on dit délaissée, alors que toi c’est le message inverse que tu es en train d’envoyer avec cette image.
JR : Là on n’est pas dans le portrait, on n’est pas dans une image figée : tu suis les gens dans l’action et dans la complexité de ce qu’ils sont. Et puis, finalement ça rappelle une réalité, qu’il n’y a pas des anges et des démons, il n’y a pas des gens bien, des gens pas bien, mais il y a un peu de tout ça dans chacun de nous, et c’est ce que tu retrouves dans le quartier, aux Bosquets. Ce sont des gens qui essayent de s’en sortir, des gens qui font des choses incroyables, d’autres gens qui galèrent, mais le tout forme une communauté, et moi une des choses qui m’impressionnent toujours quand je suis là-bas, c’est la force de cette communauté. Peu importe s’il y en a qui font des conneries ou d’autres qui quittent le quartier. Il y a quelque chose qui lie tout le monde, qui est très très fort et c’est pour ça que ça fait plus de 15 ans que je reviens dans ce quartier, que je fais des choses, et on va installer cette fresque de manière pérenne dans le quartier, cette fois-ci grâce à l’aide du maire et ça sera le seul endroit où on pourra la voir après le palais de Tokyo.
Mouloud : On a parlé de ton travail en banlieue parisienne, mais maintenant ça s’étend dans le monde entier. Tu es allé faire un tour en Israël, en Palestine, en Turquie et il y a toujours un point commun, c’est révéler l’humanité face aux problèmes sociaux. Mais est-ce qu’il y a un fil rouge ?JR : Oui. Le fil rouge, je crois que c’est les communautés. Il n’y a pas un endroit où je n’ai pas fait un projet dans une communauté, c’est-à-dire dans un quartier, dans un endroit où les gens se connaissent. Je le fais souvent sans autorisation, c’est vrai, mais toujours avec l’accord des gens. Donc pour moi, quelque part, le fait que chaque mec ait dit oui dans la rue, c’est comme un mini-référendum et je ne me sens pas à le faire dans l’illégalité, c’est juste que dans certains pays c’est le seul moyen que j’ai pour le faire. Je suis toujours dans cette zone grise et ça ne me pose pas de problème.
Ça te fait quoi d’avoir été dans l’illégalité et de voir que par exemple François Hollande t’utilise dans un de ses clips ?
JR : Il y a quelque chose qui me fascine toujours…
C’est François Hollande ?
JR : C’est que c’est incroyable d’être dans un pays reconnu et au même moment dans le monde dans un autre endroit, tu es vu comme un criminel. Et ça il ne faut pas l’oublier, parce qu’on a beau se dire que, si on ne regarde que le travail en France “Oui c’est facile, maintenant c’est un artiste reconnu”. Tu fais 2 heures d’avion, tu te retrouves en Turquie, tu colles et d’un coup ça devient un crime, les photos ont été repeintes par la police, ça a créé tout un débat là-bas. C’est ça qui m’intéresse.
Quelle est la différence d’impact entre de la colle et du papier sur le mur du Louvre pour cacher la pyramide, et sur un mur à Istanbul après un coup d’État ?
JR : Quand tu colles en France ou au Louvre, les gens te disent “Excusez-moi, mais qui a payé pour ça ? Et qui va nettoyer après ?”. Et quand tu es en Turquie, les gens te disent “Quel est le sens de ce projet ? Et qui est sur cette image ?”. C’est la première chose, après avoir fait Montfermeil, premier voyage en dehors de France et j’étais au Proche-Orient, au Liberia, au Sierra Leone, dans tous ces pays, les discussions les plus profondes que j’ai eu sur l’art, c’était là-bas. Parce que les gens ne me demandaient pas pourquoi le noir et blanc, ils me demandaient “Quel est le sens de ton projet, et qu’est-ce que tu veux dire ?”.
Tu dis aimer mêler le légal et l’illégal, le connu, l’inconnu et l’incongru. On va regarder une séquence ensemble où il y avait du légal, de l’illégal et un sacré bordel qu’on a foutu chez Michel.
Extrait.
Et on avait tous squatté la chambre de JR et de Vincent parce qu’on était descendu à 30 pour se pointer sur le plateau du Grand Journal.
Michel : C’était il y a quoi ? Dix ans ? Douze ans au moins ?
Il y a douze ans oui.
J’avais des lunettes.
Et à la fin de cette émission, on nous a dit “Vous ne revenez plus jamais sur le plateau du Grand Journal”, et en septembre je me retrouve à faire la rentrée avec Michel.
Michel : Qui est-ce qui a dit ça ?
Je ne sais pas. On a regardé une image du Grand Journal à Cannes, ça me fait beaucoup d’émotion parce que c’est une très belle partie de ma vie. Michel revient à Cannes pour Canal+, c’est je pense la meilleure nouvelle de l’année sur le clair de Canal, merci Michel de revenir avec nous. Qu’est-ce qui va se passer cette année à Cannes ?
Michel : Je ne sais pas. On ne connaît pas encore la sélection, il y aura des films français, il y aura peut-être le film de JR avec Agnès Varda, on ne sait pas encore. C’est vrai qu’on s’était vu l’année dernière à Cannes et JR m’avait beaucoup aidé à faire une émission avec Robert De Niro dans un couloir d’hôtel.
JR : Un bon souvenir.
Michel : Un très bon souvenir, avec Agnes Varda aussi, vous parliez du film déjà. Moi ça va faire plus de 30 ans de suite que j’y vais, ça représente, si on met tout bout à bout, un an de ma vie et à chaque fois j’y vais avec autant d’appétit, de gourmandise, de curiosité. On va voir que des choses qu’on n’a pas encore vues donc c’est ce qu’on aime dans notre métier, c’est pour ça que j’aime ce métier depuis toujours. Là c’est le cas, je vais faire en fonction de ce que je vais voir, la matière première est sur place. Mon idée c’est d’amener le public qui nous regarde à partager ma vie là-bas, voilà.
Donc c’est la vraie vie de Michel Denisot là-bas.
Michel : Oui, cinématographique.
La vie romancée ?
Michel : Non, pas romancée, la vie des rencontres comme on a fait l’année dernière, JR a été témoin pendant une journée du tournage. On ne sait pas si on va faire, à quelle heure et donc ça commence le matin à 8 heures et ça termine tard le soir.
JR : On avait tapé à sa porte, à la porte de Robert De Niro, il était sorti…
Michel : Et on avait tourné tout de suite donc ça n’a rien à voir avec une émission de plateau très produite. On essaye d’être assez proche d’émissions très anciennes comme Cinémas, Cinéma, enfin c’est notre ambition, je ne dis pas qu’on y arrive, et donc d’être vraiment plus dans le cinéma que la télévision pour le diffuser chaque soir à 20h30.
Mouloud : Il y a un souvenir qu’on partage à Cannes, c’est que le jour où Michel m’annonce que le Grand Journal c’est fini, c’était à Cannes, et on était tous les deux à côté du Martinez et il me dit “Quand je suis là, je pense à Coluche”.
Michel : Oui, je n’aime pas la nostalgie, je ne vis pas du tout dans la nostalgie mais j’ai quand même une ou deux références quand je vais quelque part qui me reviennent à l’esprit. Et c’est vrai que Cannes ça a été les débuts de Canal il y a très longtemps, donc en 85, et la première émission, je l’ai faite là-bas et j’ai fait 2 ans de suite avec Coluche qui était dans la région, qui avait une maison à Mougin, qui préparait ses spectacles, il me faisait écouter ses sketches et puis il était tous les soirs à l’antenne, c’était totalement improvisé. Donc on a partagé des moments comme ça et à chaque fois que j’y vais, c’est vrai qu’il y a toujours une séquence qui est repassée, la séquence quand on a plongé dans la piscine du Martinez avec des scaphandres en smoking alors qu’on ne met pas la tête sous l’eau, ni lui ni moi, en temps ordinaire. Et à chaque fois que je vais là-bas, j’ai toujours une pensée pour lui, donc effectivement chaque année, avant que ça commence, je vais m’installer tout seul près de la piscine du Martinez, comme ça je réfléchis un peu, puis après ça va.
Mouloud : Donc c’est là que vous m’avez annoncé que le Grand Journal était terminé. Aujourd’hui, quand on voit que cette émission s’est arrêtée, il y a quelque chose qu’on remarque quand on tape Michel Denisot sur Google, c’est que c’est loin derrière et qu’il n’y a pas de nostalgie. On peut voir les Off sur Vanity Fair. On peut voir que le travail continue tout le temps dans d’autres domaines, qu’il y a un film qui est en train de s’écrire, est-ce que finalement, ce que tout le monde a essayé de définir comme “l’esprit Canal”, c’est juste vivre le présent ?
Oui. L’esprit Canal, je n’ai jamais su ce que c’était même si j’y ai passé ma vie. Chacun le définit comme bon lui semble, mais cela n’a jamais été écrit ni pensé et il n’y a jamais eu de séminaire sur le sujet. En revanche, vivre sa vie au jour le jour c’est ce qui m’intéresse toujours, le mot que je préfère dans la langue française, c’est “demain”. Donc c’est ce qu’on va faire demain, et les projets. Voilà, on est à côté de quelqu’un qui est dans le projet, dans les grandes largeurs, c’est une fresque de projets et un projet de fresque. Et donc moi en ce qui me concerne, c’est le travail de ce que j’aime, c’est ce que je sais faire, c’est la télévision ou le cinéma, parce que je suis maintenant dans l’écriture d’un film qui avance assez bien et qui sera sur le monde de la télévision, mais qui sera assez caustique évidemment, ce qui n’est pas très difficile. Ce qui m’intéresse, c’est que ma curiosité, je puisse la faire partager aux gens et d’avoir les moyens de le faire bien, voilà.
JR : Déjà j’aime bien comment tu “Googles”, tu peux me refaire ce petit geste ? J’ai “Google” Michel Denisot. Tu arrives à toucher le clavier ?
Est-ce qu’on a des chances de vous voir ensemble à Cannes ?
JR : Aucune idée.
Comment est-ce qu’on peut faire pour que le film soit en sélection aux Oscars ?
JR : Nous avec Agnes on a fait ce film, il sort au cinéma le 28 juin, ça c’est déjà incroyable. Après c’est la magie, la surprise et nous-même on adore le fait de ne pas savoir, comme quand tu allais développer des films avant et que tu attendais le résultat de savoir.
Michel : Est-ce qu’il y a eu beaucoup de confrontations dans le travail ?
JR : Entre moi et Agnes ? Oui que ça, tout le temps mais on s’aime tellement.
Michel : C’est ça, on a passé une journée avec vous, il y avait à la fois beaucoup d’estime et quasiment de l’amour, et en même temps beaucoup de caractère.
JR : Elle ne s’arrête jamais, elle est incroyable.
Est-ce qu’on a le secret pour sa coupe de cheveux ?
JR : Heureusement, elle a beaucoup d’humour.
Michel : Oui je crois, parce qu’elle a dû entendre pas mal de vannes, moi j’en ai entendu beaucoup.
Mouloud : On rigole beaucoup là-dessus.
JR : Je ne sais pas si les gens savent qu’on peut vraiment beaucoup rigoler avec elle.
Michel : Je pense que oui mais il faut la connaître.
C’est quelqu’un de très très drôle.
JR : C’est quelqu’un de très drôle mais qui peut avoir parfois ce visage un peu dur, moi je la charrie toujours pour ça, je lui demande “Allez Agnes photo, donne moi ton plus beau sourire”. Et alors elle me fait des faux sourires, des sourires forcés comme ça.
Michel : Je me souviens d’un plateau où elle était avec Jamel, c’était à Cannes et Jamel avait commencé à la charrier, et ils se connaissaient, mais ils ne se connaissaient pas. Et elle l’a rembarré mais bien.
On essaye d’appeler Agnès Varda qui est peut-être dans le coin. Comment ça va Agnes ? Là il y a Michel Denisot et il y a JR, et là c’est Mouloud.
Agnes : J’arrive, si vous m’attendez 3 minutes je vous embrasse.
À tout de suite Agnes.
Agnes : Et pourtant je ne fais pas ça souvent. À tout de suite.
À tout de suite.
Est-ce que pendant cette campagne présidentielle il y a une envie qui vous démange ? Ou là vous vous dites “peut-être que c’est allé trop loin” ?
Michel : L’envie, c’est d’aller voter je pense parce que ce que j’ai dit aujourd’hui c’est “voter c’est gratuit et ne pas voter ça peut coûter cher”. J’espère qu’à un moment donné il va y avoir des vrais débats sur le fond, sur les programmes.
Parce que vous l’avez tweeté, les affaires, les histoires, mais à quand les programmes ?
Michel : C’est ça. Je pense que chacun a sa part de responsabilité là-dedans, mais j’attends des débats sur les programmes des candidats parce que cela n’a toujours pas eu lieu, et on est à moins d’un mois de l’élection, on est à côté de la plaque aujourd’hui. Je ne dis pas que le reste il faut l’ignorer, bien entendu, mais ça pollue tout le reste et je pense qu’il faudrait régler le curseur un petit peu autrement.
JR, la présidentielle, tu la suis de loin ?
Bien sûr que je la suis, que je voterai et qu’il faut qu’on aille tous voter. Après en tant qu’artiste, on a forcément une autre manière de s’exprimer et moi je l’ai toujours fait à travers les gens, et mon seul message politique c’est celui-ci, et quelque part d’avoir re-serré la main du maire de Montfermeil avec qui on était en froid et qui a été à un moment même notre ennemi, c’est aussi la preuve qu’à travers l’art, à travers les projets, il y a des liens qui sont possibles et que le lien entre les communautés, entre les gens, ça restera toujours ce qu’il y a de plus fort. On a beau dire les réseaux sociaux, le machin, le vrai lien physique ça sera l’arme contre tout.
Le mot préféré de Michel dans la langue française c’est “demain”. Elle va ressembler à quoi la télé de demain Michel ?
Pas à celle d’hier, ni encore moins d’avant-hier. Je crois que la puissance de la télévision a considérablement diminué. On le voit bien, et moi quand j’ai débuté à la télévision, c’était une lampe magique. Aujourd’hui il y a des écrans partout donc l’écran de la télévision est un écran parmi d’autres, et pas forcément le plus regardé d’ailleurs, et je pense qu’il le sera de moins en moins sauf pour les grand événements en direct, que ce soit les événements sportifs ou les événements politiques en direct, là il y a encore des millions de gens qui peuvent regarder. Là, la télévision est en train de décroître en efficacité, en audience, parfois aussi en qualité, et je pense qu’il peut y avoir un retour de la qualité justement.
Donc c’est la fin de l’impuissance et le début du sens, vous regardez le Gros Journal.
Michel : Voilà, parfait.
Je crois qu’il y a Agnes Varda qui est là.
JR : Bonjour princesse !
Déjà on va toucher du bois tous ensemble pour Cannes, que vous soyez à Cannes.
Agnes : On a postulé et on n’aura pas de réponse avant le 18 avril.
Michel : Oui. Est-ce que le film vous plaît ?
Agnes : Je dois dire oui. Ce n’est pas qu’il est bien, c’est qu’il nous plaît, ce n’est pas pareil. On a fait quelque chose qu’on avait envie de faire, tu es d’accord quand même ?
JR : De toute façon, avec tout ce que tu dis je suis d’accord.
Agnes : Alors parle un peu et je dirai oui après.
Michel : Est-ce que tous les deux vous avez dû faire des compromis ?
Je pense que c’est elle la chef et qu’elle t’a mis à l’amende.
Agnès : Non, il n’y a pas de compromis. Il y a des persuasions.
C’est quoi ce qui est relou chez JR ?
Agnes : Qu’il se moque tout le temps, que je suis trop petite, trop vieille, tout ça mais bon. Il va falloir s’habituer.
JR : Regarde elle est debout là, et ça lui va parfaitement.
Agnes : Ce qu’il y a, c’est que ce sont toujours les même blagues. Je suis trop petite, je suis trop vieille.
JR : Les cheveux, la coiffure.
Agnes : Il dit que je ressemble au mont Fuji.
Michel : Oui, il l’a dit tout à l’heure.
Toutes les fois où j’ai fait des trucs avec Agnes, toujours hyper chic, hyper coquette, très très grand swag.
JR : C’est la classe incarnée Agnes.
Merci Agnes d’être passée, merci beaucoup.
Agnes : Je ne sais pas pourquoi parce que vous faites quoi là ?
JR : On était là au café.
Agnes : On est quand même là pour parler de cette fresque oui ou non ? Tu sais qu’elle va être vernie au Palais de Tokyo ? Parce que quand même, il ne se mouche pas avec les doigts, il commence pas en banlieue. Il commence à Paris.
JR : Mais non, c’est la reconnaissance muséale et ensuite l’installation permanente là-bas, avec tous les gens de Montfermeil qui viennent à Paris.
Agnes : C’est vrai.
Michel, l’émission touche à sa fin, est-ce que tu peux me faire un kiff ou pas ? Est-ce que tu peux prendre ma place pour dire “On se retrouve demain à la même heure pour le Gros Journal” ?
Agnès : Et tu vas y aller demain ? Tu sais on était ensemble à Cannes quand même, tu crois qu’on va se revoir à Cannes ?
Michel : On va se revoir cette année oui. Merci, et on se retrouve demain pour le Gros Journal, à la même heure.
Merci Michel !