Ce lundi 15 mai, Le Gros Journal pose son plateau dans les Jardins Suspendus de Vincennes pour recevoir Alicia Aylies, Miss France 2017, et le conférencier Gilles Lartigot.
LE GROS JOURNAL MISS FRANCE LARTIGOT DEF par legrosjournal
Mouloud Achour : Bienvenue à Vincennes, dans le 9-4. Dans les jardins suspendus derrière moi, des potagers avec des potirons, des légumes, des trucs de ouf qui viennent de la nature. Normalement, on devrait tous manger ces choses-là. C’est ce que nous dit notre invité, un personnage incroyable qui s’appelle Gilles Lartigot, l’auteur de “Eat”. Un livre et des DVD qui font un malheur. Et quand on mange bien, on peut avoir le corps de Miss France. Alicia sera avec nous dans un instant, c’est le Gros Journal, Gilles Lartigot, Miss France. Bienvenue au soleil, un soleil qui tape, qui fait fermer les yeux. Donc, ne vous inquiétez pas si pendant toute l’émission, j’ai un regard chelou comme ça. Mais c’est quand même temps, mes invités sont éblouissants.
Alicia : Merci
Comment ça va ?
Alicia : Bien et toi ?
Je peux t’appeler Alicia, c’est mieux que Miss France.
Oui ça va.
Ou Alicia France.
Non.
Alicia Ayliès
Ayliès
Monsieur Lartigot, comment allez-vous ?
Mouloud, enchanté.
Est-ce que tu as déjà entendu parler de ce monsieur ?
Je mentirais si je disais que oui.
Alors tout le monde sait qui est Miss France, mais la personne que tu as en face de toi a fait un best-seller qui s’appelle “Eat”. C’est un livre qui parle de comment manger, comment se nourrir qui parle de la condition animale, comment se sentir bien dans sa peau. Il fait aussi des conférences, avec des DVD, qui se vendent comme des petits pains comme on dit à l’ancienne. Regardez à quoi ça ressemble.
– EXTRAIT –
Est-ce que tu peux expliquer en deux secondes quelle est ta philosophie ?Gilles : C’est de se réapproprier notre nourriture. De retrouver la nourriture originelle. On part d’un constat aujourd’hui, c’est qu’on est de plus en plus malade. Et notre nourriture est un facteur très important dans le développement de nos maladies. Avec le stress, la pollution, les produits chimiques. Notre nourriture s’est rapidement transformée, ces cinquante dernières années. On mange à 80% d’aliments transformés. On mange aussi beaucoup trop d’animaux.
C’est quoi un aliment transformé ?
Un aliment transformé, c’est quelque chose que tu vas modifier, en rajoutant des additifs, ou en faisant une recette ou un plat préparé. Par exemple, un gâteau. Tout ça en fait, c’est de l’alimentation transformée. Tu sais, je parle beaucoup de la publicité. Parce que la publicité dans l’agro-alimentaire a fait beaucoup de mal. J’ai échangé avec Shurik’n notamment lors d’une interview.
Du groupe IAM.
Exact.
-EXTRAIT-
Gilles : C’est terrible, un enfant si tu l’emmènes avec toi au supermarché, il va vouloir acheter ce qu’il a vu à la télévision, parce que la chanson lui a plu, le spot publicitaire lui a plu… Ça, ce ne sont que des aliments transformés. Quand on vend à la télévision, tu ne vois pas de spots sur le brocoli ou l’asperge. Donc en fait, c’est un monde où l’on privilégie la forme, le marketing, la communication. Cette surconsommation que l’on connaît depuis les années 60, qui a fait beaucoup beaucoup de mal. On préfère acheter en quantité plutôt qu’en qualité, on se plaint que les prix sont très chers. Là je vois de magnifiques blettes, je suppose qu’elles sont bio, elles sont peut-être un peu plus chères que des blettes industrielles… Mais c’est quoi ? Peut-être quelques dizaines de centimes d’euros.
Oui, mais le bio en même temps c’est hyper cher.
Je ne peux pas te laisser dire ça.
Franchement quand tu vas dans un supermarché bio, c’est la vérité.
Non, je ne peux pas te laisser dire ça.
Moi je veux bien bien manger, mais j’ai l’impression qu’on nous vend un monde où tout le monde veut qu’on aille vers le bio, mais c’est tellement cher, on a l’impression que c’est réservé aux élites le bio.
Sans doute à Paris, parce que tu vis dans une grande métropole. Il faut savoir qu’en France, la grande chance que l’on a en France, qu’on n’a pas au Québec et que j’ai découverte là-bas, c’est que dans tous les villes et villages de France, tu as des marchés paysans, Mouloud. Et ces marchés paysans, tu peux y avoir accès. Tu as des associations aujourd’hui comme l’AMAP qui redistribuent les producteurs locaux : ils vont faire des petits paniers et ils vont les distribuer aux consommateurs, donc tu as accès à cette nourriture locale, comme avaient accès nos parents, nos grands-parents sur les marchés.
Qu’est-ce que tu dis au gens, quand tu vois ton DVD, un extrait, ils se disent : “Lui c’est un ouf”.
Je suis dans un univers un petit peu décalé. Peut-être que les gens n’ont pas l’habitude de voir quelqu’un comme moi, s’exprimer sur un sujet sérieux, comme la santé. Mais c’est mon univers.
Parce que lui ses conférences, je t’explique, c’est une rockstar. C’est-à-dire qu’il arrive, musclé, beau-gosse et il met des coups de pressions au gens.
Alicia : D’accord.
Gilles : Je joue beaucoup sur mon image. Aujourd’hui on est dans un monde où l’on prend trop en considération l’apparence, ou la forme est devenue plus importante que le fond. Donc moi le plus important, c’est quand même le fond de mon discours.
Comment tu expliques que ça marche autant ?
Gilles : En France, l’alimentation, notamment dans les régions avec toutes nos spécialités culinaires, c’est quelque chose de très important. Et je pense que les personnes de ta génération et de ta génération également, ont perdu la valeur et les habitudes aliments non transformées, des bonnes choses.
Alicia va nous en parler parce que quand on a l’écharpe de Miss France, c’est cool parce que tout le monde te connaît.
Alicia : C’est ça.
Mais il y a un autre truc encore plus dingue, c’est que tu vas faire le tour de tous les petits villages de toutes les régions.
Effectivement, où l’on doit tout goûter.
Alors comment tu fais pour garder cette ligne, en goûtant tout ?
Parce que François Hollande l’a raté pendant son quinquennat.
Alicia : Non j’avoue que quand même, je ne goûte pas à tout. Après, comme à l’extérieur, on ne mange forcément comme on a envie de manger, parce que c’est vrai, ça dépend d’où l’on va. Chez moi, je fais un petit peu plus attention. Je mange un petit peu plus équilibré, et le soir, j’essaie de ne pas manger comme le midi. Enfin moins de féculents.
Parce que toi, tu t’es réellement transformée pour gagner le concours. Parce qu’avant, tu étais un petit peu garçon manqué.
Alicia : C’est ça.
Je vois la kaïra au fond de tes yeux. On ne me l’a fait pas à moi.
Alicia : Oui, il y a eu un petit peu de transformation.
Il y a un petit changement.
Alicia : C’est ça, plus de maquillage, un petit peu plus fille, girly.
Et du sport ?
Alicia : Le sport moi j’en faisais déjà.
Et est-ce que tu as changé ton alimentation pour être Miss France ?
Alicia : Oui, je mangeais un petit peu moins au fast-food. Je faisais un petit peu plus attention. Parce que par rapport au sport, l’alimentation doit aller avec si on veut des résultats. C’est vrai que un petit peu plus de légumes, de fruits, moins de féculents.
Alors, donne-moi un régime si je veux être gaulé comme toi…
Miss France : Je pense que c’est aussi mon métabolisme qui fait que…
C’est ça, je n’ai pas d’espoir en fait !
Miss France : Non, ce n’est pas ça !
Tu me l’as dit très gentiment, merci c’est gentil. Tu m’as dit très gentiment : “petit gros tu es, petit gros tu resteras”.
Gilles : Tu sais, il y a des facteurs génétiques. Mais pas que. Tu peux radicalement changer ton corps.
Alors qu’est-ce que je dois faire ?
Gilles : Moi dans les années 80, j’étais très très maigre. Je faisais un complexe de ma maigreur. D’ailleurs, je me vois toujours très mince. Et lorsque je suis allé vivre en Californie, je me suis inscrit à une salle de gym, le Gold’s Gym, à Venice Beach.
La fameuse salle de gym où allait Schwarzenegger.
Gilles : Et j’ai rencontré Arnold Schwarzenegger.
Il était là-bas pour de vrai ?
Gilles : Oui. Je me suis entraîné avec eux, et c’est eux qui m’ont appris une doctrine d’un esprit sain dans un corps sain. No pain, no gain. Pas d’effort, pas de résultat. Qu’on peut appliquer dans le sport et dans tout le reste.
No Pain, No Gain, ce n’est pas “pas d’efforts”. C’est “pas de souffrance”.
Gilles : Pas de souffrance voilà.
L’effort, il n’y a pas de problèmes. La souffrance, un peu plus compliquée.
Est-ce qu’on doit souffrir pour être Miss France ? Est-ce qu’il y a de la souffrance ?
Alicia : Il y a des inconvénients dans toutes choses. Mais après il y a des sacrifices.
Oui.
Alicia : Dans certaines choses.
C’est quoi les sacrifices ?
Alicia : En ce qui me concerne, vu que je ne vivais pas en métropole, c’est déjà le départ de la Guyane à ici. Le climat. Après on ne mange pas de la même façon aussi. C’est des petites choses, mais ça dépend, je pense, de chaque Miss.
En tout cas, s’il y a quelque chose que le monde nous envie, c’est les Françaises. Et les Françaises ont un truc que les autres filles du monde n’ont pas, c’est un sens de l’humour incroyable. Et je vais vous présenter une des Françaises les plus drôles du moment, elle joue au Point-Virgule, elle s’appelle Anne-Sophie Girard, elle a Carte Blanche.
– CARTE BLANCHE –
Alicia, est-ce que depuis que tu es Miss France, il y a tous les chacals du monde qui sont autour de toi ?
Alicia : Quelques-uns, oui…
Raconte-moi comment se manifestent les chacals. Est-ce qu’ils sont déjà allés sur tes réseaux sociaux ?
Alicia : Oui.
Ils t’ont dit quoi ? C’est quoi les mots les plus…
“Envoie un snap, wesh” ?
En général, la première approche c’est : “Donne-moi ton snap” ou “Coucou ma belle” ou sinon que je suis leur femme. C’est des petits messages comme ça.
Ah il y a un mec, il est allé cash dans “tu es ma femme.”
Oui, il y en a plein. Des “je suis amoureux de toi.”
Et tu réponds quoi ?
Rien !
Est-ce qu’il y a des mecs connus qui t’écrivent ? Genre “Salut, je t’ai vu à Miss France.”
Peut-être…
Le “chacal connu”… Alors, donne-moi un indice !
Non je ne peux pas !
Acteur ?
Non.
Footballeur ?
Peut-être…
Qui peut être la même personne qui t’a dit en t’envoyant un snap, “tu es ma femme.”
Non, ça, ça va. C’est un peu compliqué, on ne va pas parler de ça. Je ne vais pas donner de prénom.
D’accord. Donc footballeur ?
Oui.
Rappeur ?
Non.
Non, pas rappeur. Chanteur ?
Peut-être…
Chanteur de variét’ ? Avec des tatouages ?
Non, je ne vais pas donner plus d’indices que ça.
Est-ce que tu as été touchée par les conflits sociaux qu’ils y avaient en Guyane ?
En Guyane ?
Oui.
Pendant le mois de grève ?
Oui.
Franchement, moi ça m’a vraiment touchée puisqu’en plus, j’ai vécu ça à distance. Je ne pouvais pas vraiment y aller. C’était un peu compliqué de me positionner réellement et de donner un vrai avis parce que nous en tant que Miss, on est censées être apolitiques donc on ne doit pas prendre de parti. Étant donné qu’il y a ma mère là-bas et mes amis, qui allaient sur place ça en temps réel, ça me faisait quelque chose, j’avais envie d’être présente là-bas avec elle et de vivre ça. Puisqu’ici, on a pris du temps au niveau national à en parler. Et vu que ce n’est pas du tout le même rythme de vie et vu le décalage horaire, on a vraiment les infos longtemps après. Je suis quand même content au final qu’on ait trouvé des accords et après, j’espère que ça va être tenu parce que tout ne sera pas réglé tout de suite, mais plus dans le temps. Donc j’espère que les promesses seront tenues.
Tu as prévue d’y retourner bientôt ?
Oui j’espère y aller pendant les grandes vacances, bon après, juste quelques jours comme d’habitude mais ce sera déjà ça. Parce que depuis janvier quand même, ça va faire six mois.
Tu as vu combien de pays ?
Pas beaucoup.
Oui.
A part rester en région française, on est allé en Italie et aux Philippines.
C’est pas mal les Philippines.
On y est allé surtout pour Miss Univers donc on a pas vraiment eu le temps de visiter. On est resté souvent à Manille. Mais je suis quand même contente, ça fait “Ah ouais, je ne l’ai plus sur ma liste”.
Tu as regardé Miss Univers ou pas ? Non ?
Gilles : Non.
Il y avait un truc dingue, c’est que toutes les Miss avaient des histoires incroyables.
Alicia : Oui, sauf Iris.
Les histoires de Miss Univers, “Ma mère s’est fait manger par un requin”
Alicia : Oui que ce soit des cyclones, des ouragans, des tornades. C’était beaucoup d’histoires comme ça.
Des histoires folles.
Alicia : Oui en fait, et triste.
Hyper triste en fait.
Alicia : Mais hyper hyper triste.
On en rigole pas. Mais c’est juste que la mise en scène est folle.
Alicia : C’était normal à côté de toutes puisqu’elle n’a pas eu d’histoire aussi touchante. C’est vrai que sûr le coup, on s’est dit : “Bah mince, elle ne va pas passer juste pour ça. »
Parce que quand tu les entendais parler, ça touchait tellement puisque moi j’y étais. Donc on s’est dit : “Mais c’est grave”. Et c’est vrai que les gens aiment bien les histoires comme ça parce que c’est assez touchant, du coup ils se sentent un peu plus proche de la fille, enfin de la candidate. Mais c’est bon, Iris est quand même passée.
Mais toi, tu es arrivée en mode super cool. Parce que souvent les miss, quand elles gagnent, c’est : “Je veux la paix dans le monde, je veux faire construire un château”.
Alicia : C’est fini ça. On veut toujours la paix dans le monde on ne le dit plus comme ça.
Donc c’est quoi maintenant ? Toi tu as dit tout de suite : “Je veux être mannequin”.
Alicia : Sur le coup, tout le monde l’a vu, j’ai eu un petit bug, parce que je stressais tellement pour la question parce qu’en fait, avant les Miss savaient quelles questions on allait leur poser. Et là, c’est la première année où des internautes qui décidaient de nous poser une question. Donc moi, j’ai vraiment hyper stressé. Et sur le coup, il y a plein de choses qui sont arrivés dans ma tête et je me suis dit : “Est-ce que je réponds pour moi ou est-ce que je réponds pour un projet dans le monde.” Et après entre ça et ne rien répondre, j’ai répondu un vrai projet qui me tient à coeur.
Donc ça avance ton projet de mannequin ?
Alicia : Oui et non parce qu’en fait, en tant que Miss France…
Tu n’as le droit de rien faire.
Alicia : On fait des shootings, après les défilés, peu. Ca dépend de chaque année, c’est assez différent. Après j’espère en faire au moins un cette année. Mais ce sera plus pour l’année prochaine. A la rigueur, c’est prendre un peu de contacts cette année, préparer un peu le terrain mais ce sera l’année prochaine.
Avant de terminer l’émission, c’est quoi le menu idéal ?
Gilles : Il n’y en a pas. Je suis désolé de vous décevoir.
Il n’y en a pas
Alicia : Il n’y en a pas.
Gilles : Parce qu’on n’aura pas le même tous les deux.
Mais une journée, là à vue d’oeil, qu’est-ce que je dois faire demain matin ?
Qu’est-ce qu’on fait le matin, ça nous intéresse.
Alicia : Qu’est-ce qui est conseillé de manger pour être en forme ? Le matin même.
Gilles : Déjà, il faut avoir une alimentation variée. Le plus mauvais petit-déjeuner, c’est le petit-déjeuner “Kurt-Cobain”. Tu sais ce que c’est le petit-déjeuner “Kurt-Cobain” ?
C’est un gun…
Gilles : Non, ça va être un café, un pain au chocolat et une cigarette.
Ah c’est Kurt Cobain ça ?
Gilles : Je l’ai appelé comme ça.
Pourquoi c’est suicidaire ?
Gilles : Parce que ce n’est pas bon en fait. Tout ça est très acide. Le café est acide, le pain au chocolat est acide et la cigarette est cancérigène. Donc ça, ça n’est pas un bon petit-déjeuner.
Le café au réveil, c’est une mauvaise idée ?
Gilles : C’est très acide le café au réveil. Le jus d’orange aussi au réveil c’est très acide.
Tu bois du café au réveil ?
Alicia : Non moi je ne bois pas de café.
Citron ?
Alicia : Le citron oui. Des fois, je mange un citron le matin.
Gilles : C’est très très bon. C’est une très bonne habitude. La meilleure habitude, c’est de prendre un jus de citron dans un petit peu d’eau tiède le matin.
Ca permet d’alcaliniser ton corps. Par contre le matin, tu peux intégrer des fruits. Tu peux te faire une belle assiette de fruits, tu rajoutes un petit peu d’oléagineux. Un petit peu de pollen, du pollen d’abeille.
D’accord, je voyais un autre pollen…
Gilles : Aussi, mais tu seras moins performant
Donc le matin, c’est un citron, du pollen ?
Gilles : Non, là tu as fait un raccourci trop rapide. Les fruits le matin.
D’accord, quels fruits ?
N’importe quel fruit. Tous les fruits sont bons.
Même la banane on a le droit ?
Gilles : Tu sais que la banane, c’est l’un des meilleurs fruits. C’est un fruit qui est physiologiquement très adapté à l’humain. D’ailleurs c’est très très bon pour le sport, le sais-tu ? Les trois meilleurs ingrédients pour le sport… Toi tu fais un petit peu de sport ?
L’ananas ?
Gilles : Non, on n’a pas parlé d’ananas. On va parler de banane. La banane, c’est un fructose, ça te permet d’avoir une énergie lente. Le meilleur sucre rapide, c’est de la datte. La datte, c’est un glucose pur. Essaye des dattes fraîches. Moi j’étais comme toi, je n’aimais pas. L’ail c’est pareil, je n’aimais pas. Aujourd’hui j’adore l’ail.
L’ail le matin ?
Non, pas le matin. Les dattes fraîches, c’est particulier, c’est très onctueux donc c’est un très très bon glucose. Et puis, il y a un produit fantastique, qui malheureusement n’est pas de chez nous, c’est l’huile de coco. L’huile de coco, c’est une très bonne graisse. Ce sont des TCM, des triglycérides à chaîne moyenne, ça te permet d’avoir de l’énergie immédiate.
Alicia : On prend une cuillère à soupe, c’est ça ?
Gilles : Tu sais que l’huile c’est comme le beurre ? À température ambiante, ça reste ferme. Tu peux le mettre dans un smoothie, tu peux cuisiner avec.
Alicia : Est-ce qu’on peut la prendre comme ça ?
Gilles : Oui, tu peux. Donc ça c’est une très très bonne graisse, il ne faut pas banaliser les graisses. Ce qu’il faut, c’est réellement s’informer. S’informer par des sources indépendantes, et tu vois, pour revenir à ta notion de prix, c’est pas le prix le problème, c’est le temps. Le temps, c’est le bien précieux que nous a volé la société moderne. Aujourd’hui, on n’a plus le temps. Plus le temps de faire les choses importantes surtout. Mais il faut prendre le temps de s’informer, d’aller faire les courses sur les marchés, les marchés paysans donc sûrement pas au même endroit, et puis faire la cuisine. Retrouver le chemin de la cuisine. Personne ne fera la cuisine pour toi.
Tu cuisines toi ?
Alicia : Oui.
C’est quoi la spécialité française que tu préfères ?
Alicia : La spécialité française ? Ce serait le colombo.
Tellement validé.
Gilles : Tu cuisines sûrement avec amour ! Cuisiner avec amour, c’est une très belle façon de dire “je t’aime” à l’autre.
Mouloud : Et bien, je cuisine pour vous cette émission, merci beaucoup d’être venus, on va cuisiner avec amour, on reparlera de pollen après. On se retrouve demain à la même heure sur Canal +, pour le Gros Journal.
Tout ce que je peux vous dire, c’est d’aller suivre ce que font ces deux personnes parce qu’on les aime, comme toutes les personnes qui sont venues dans cette émission. Une spéciale dédicace à Steph, notre réalisateur de choc, c’était sa dernière aujourd’hui, merci beaucoup mon gars !
On se retrouve demain.