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TrierweilerLe Gros Journal

REPLAY – Le Gros Journal avec Valérie Trierweiler, une femme complexe


Le Gros Journal avec Valérie Trierweiler, l… par legrosjournal

Mouloud : Salut et bienvenue dans le Gros Journal. On est ici à Montmartre, dans le 18ème, devant le mur des “Je t’aime”. Et il sera question d’amour avec une femme qui a écrit un roman qu’on aime déjà, qui s’appelle Le secret d’Adèle. Cette femme, c’est Valérie Trierweiler et elle est dans le Gros Journal. Comment ça va Valérie ?
Bien, merci. Heureuse d’être là.

Merci à vous d’être dans le Gros Journal.
Merci à vous.

Je pense que ça fait deux, trois ans qu’on a envie de vous parler. Parce que j’ai trouvé, je vous l’ai dit avant l’émission, que tout le monde s’est comporté comme des “ploucs” avec vous. Tout le monde a oublié que vous étiez journaliste politique. Tout le monde a oublié que vous aviez écrit. Et nous, on va rappeler qu’aujourd’hui, vous êtes venue pour un roman.
Oui

Parce que vous êtes quelqu’un qui vient de l’écriture, que pendant le temps d’un quinquennat, vous avez été là où vous ne devriez pas être. Et là, vous êtes sur ce plateau, pour parler de ça.
Alors pas tout à fait pour le temps d’un quinquennat.

Le secret d’Adele, c’est votre roman. Vous avez tweeter que c’était le début d’une nouvelle vie.
Oui, c’est mon premier roman.

Vie de romancière, vie d’auteur, terminé le journalisme ?
Ce serait prétentieux qu’aujourd’hui, je commence une vie d’écrivain, d’auteur. Parce que d’abord, on va voir si ce livre marche. Et je continue ma vie de journaliste. Je continue à chroniquer des romans, les romans des autres.

On voit que vous êtes toujours journaliste, dans la façon dont vous décrivez l’époque. Ça se passe il y a un siècle, à Vienne. C’est l’histoire de cette femme. C’est, je pense un des tableaux les plus connus au monde.
Oui, c’est l’un des tableaux les plus connus au monde.

Adele Bloch Bauer.
Oui.

Ce n’est pas n’importe qui. C’est quelqu’un qui a grandi dans les élites, au milieu où le monde était en train de basculer sans le savoir. Ça fait forcément écho avec l’époque qu’on est en train de vivre aujourd’hui.
Oui. On espère quand même que l’époque ne va pas basculer vers une guerre mondiale. Parce que là, justement, je débute le roman avant la Première Guerre Mondiale. Donc oui, il y a des choses qui font écho, qui font résonance avec la période d’aujourd’hui mais on n’ose quand même espérer, qu’on ne va pas basculer vers ce qu’il s’est passé au vingtième siècle.

J’ai une première question très bête, comment est-ce qu’on fait pour avoir un tableau de Klimt, en couverture de roman.
Il est dans le domaine public.

Tout simplement.
Vous pouvez le mettre sur un t-shirt, vous pouvez en faire ce que vous voulez.

Je peux m’en faire un t-shirt ?
Bien sûr, il est aujourd’hui dans le domaine public.

Vous savez pourquoi dans les années 90, tous les rappeurs samplaient de la musique classique ?
Pour ça, pour cette raison-là.

Parce que c’était dans le domaine public. Et c’est pour ça que pendant 10 ans, on a eu de la musique avec du piano et du violon.
Mais tant mieux. Parce que c’est une façon de démocratiser la culture. Parce que la culture reste encore une barrière sociale. Quand on n’a pas été habitué dans sa prime enfance, dans son adolescence, à aller dans les musées, à aller voir les oeuvres-d’arts, c’est plus compliqué par la suite.

Vous avez grandi à Angers. Vous êtes issue d’un milieu plutôt populaire. Voire même pas aisé du tout.
Pas aisé du tout.

Comment est-ce qu’on arrive à raconter la vie d’Adèle.
J’ai 52 ans, donc il m’a fallu un petit peu de temps avant d’oser à m’attaquer à quelque chose qui paraît immense pour moi. J’ai l’impression d’avoir gravi une montagne. J’ai quand même fait des études d’histoire, des études universitaires. Donc je sais quand même un peu défricher tout ça. Vous l’avez dit, je suis journaliste depuis 28 ans, donc je sais aussi enquêter un petit peu. Ce qui était nouveau pour moi, c’était plus le travail d’imagination. Parce que là, c’était un roman donc il y a un cadre historique. Mais dans ce cadre historique, j’y ai rempli, je dépeins avec mon imagination.

C’est quoi la différence d’enquêter sur un roman, que pour un article ? Là, vous êtes allée à Vienne, c’était quoi la différence des notes que l’on prend ? Quand on doit fictionner ou quand on doit juste être factuel.
Là, les notes elles sont sur le Vienne d’il y a plus d’un siècle. J’ai pu avoir accès à des archives. Au premier film sur Vienne. Où l’on voit les calèches, les premiers vélos. Il a fallu s’imprégner de cette époque-là. Parce que quand on va à Vienne aujourd’hui, il reste tous ces bâtiments sur le ring, il reste le château d’Habsbourg, il reste beaucoup de choses. Mais évidemment, maintenant, c’est avec des automobiles.

Vous avez prononcé un mot, qui est le mot “ring”.
Oui.

Vous avez été à un moment dans l’arène. Dans l’arène médiatique, dans l’arène politique.
On ne parle pas du même ring là.

Comment est-ce que vous êtes sortie de tout ça ? Il vous a fallu combien de temps ?
Honnêtement, je dirais deux ans. Je dirais deux ans parce que j’ai écrit : “Merci pour ce moment” qui est le premier pas pour me sortir du fossé si je puis-je dire. j’ai été très attaqué sur ce livre, mais surtout par ceux qui ne l’avaient pas lu. Parce que ce n’était pas un livre à charge. C’était un livre qui racontait avant tout ma vie. Il y avait déjà eu six ou sept livres sur ma vie avec beaucoup de choses qui ne me semblait pas juste. Et en revanche, il me trouvait juste d’avoir le droit, d’écrire sur ma propre vie.

Comment est-ce que l’on vit lorsqu’on est journaliste ? Le fait de se faire attaquer par tout le reste de sa profession.
On arrête de lire les journaux.

On n’y croit plus ?
J’ai lu tellement de choses fausses qu’il y a un moment, on se détache de ça. Où on sait ce que l’on peut lire ou ne pas lire.

Parce que vous êtes une mordu d’actualités.
Oui. Je me réveille avec la radio, je m’endors avec la radio. Je l’écoute toute la journée.

Parce que avant de préparer cette émission, j’ai appelé avec qui vous avez travaillé chez Paris Match à l’époque. Et votre réputation, c’était vraiment d’arriver la première au bureau et d’avoir toute une revue de presse en tête.
Vous pouvez me poser n’importe quelle question sur l’actualité, je pense que je pourrais vous répondre. Sauf qu’aujourd’hui, il y a des tas de moyens de s’informer. Mais mon média préféré, pardon, c’est plutôt la radio.

Comment est-ce qu’on arrive à refaire confiance au journalisme aujourd’hui, quand on sort d’une campagne où les journalistes ont été pris pour cible, interdits des meetings, mis de côté et qu’on a été soi-même, cible de la presse ?
Ce sont deux choses différentes. Moi, de ce point de vue-là, je redeviens aussitôt confraternelle. Je suis du côté des journalistes qui sont interdits de meetings. Ces images de journalistes qui sont embarqués manu militari par des services d’ordre et qui sont foutus dehors, maltraités, malmenés… Non, là je suis du côté des journalistes.

Ce roman pose clairement la question de la vie des élites et de leurs points de vue sur le monde. Est-ce que vous pensez faire partie des élites ?
D’une certaine manière, oui. Je suis obligé de le reconnaître. J’ai beaucoup aimé ce passage de Houellebecq dans l’émission politique de France Télévision. Moi je ne me sens pas du tout déconnectée. Mais oui, il faut bien reconnaître que je fais partie de ce monde des médias, j’y ai accès, j’ai accès à un certain nombre de choses. Donc forcément, j’en fais partie. Mais en revanche, je ne me sens pas déconnectée et je suis absolument sûre de ne pas l’être.

Il y a quelque chose que vous souhaitiez parler dans cette émission, c’est cette bande-dessinée.
Oui, cette bande-dessinée qui paraît le même jour, c’est le hasard, que mon livre. Il se trouve que le secret d’Adèle, je le dédie d’abord à mes fils forcément, à ma mère, forcément aussi et à Frédéric. Beaucoup de gens me disent, mais qui est Frédéric ? Frédéric, c’est l’un de mes amis les plus chers qui a eu il y a un peu plus de six mois, un accident de voiture en Irak parce qu’il était parti pour couvrir le conflit Irakien. Là-bas, il a eu un grave accident de voiture, il était dans le coma, il a pu être rapatrié, il est aujourd’hui à Garches. Il est sorti du coma, mais il est dans l’incapacité de marcher, de parler et avant l’accident, il travaillait pour cette BD. Renaud Saint-Cricq est l’un de ses meilleurs amis, a mis en place toute une chaîne de journalistes, qui ont pu travailler tous ensemble pour que cette BD voit le jour. L’intégralité des bénéfices de cette BD sera reversée pour sa famille. Franchement, j’ai peut-être dit un peu de mal des journalistes, mais il y a les meilleurs journalistes de Paris qui ont travaillé sur cette BD. C’est une très bonne BD.

C’est le vrai récit de la course au pouvoir, de tout ce qu’il s’est passé pendant cette élection.
Ca a été compliqué parce qu’il a fallu réajuster sans arrêt. Parce qu’il y a eu beaucoup de surprises pendant cette campagne.

Qu’est-ce qu’elle en a pensé, Valérie Trierweiler, journaliste de cette élection qu’on vient de vivre.
J’en ai pensé absolument comme tout le monde. À la fois comme journaliste et comme tous les Français. Ça a été un étonnement du début à la fin. Ca a été digne d’une série télévisée ou d’un roman.

Vous vous attendiez à ce que François Hollande ne se présente pas ?
Non, honnêtement non. J’étais justement à l’hôpital, qui était à ce moment-là à Percy, j’étais avec Fred, qui n’était pas sorti du coma à ce moment-là. Et puis je vais vous dire une chose. Je vais faire un grand merci à François Hollande, parce que sans lui, Fred ne serait plus en vie, parce que c’est lui qui a organisé le rapatriement de notre ami Frédéric, et s’il n’avait pas été là, Fred serait mort en Irak. Je l’ai appelé, je lui ai demandé de l’aide, la famille lui a demandé de l’aide et il a été là.

Ce que vous venez de dire, ça résume assez bien le refus de complexité qu’ont les journalistes à votre égard. Parce que la vie est complexe, les rapports sont complexes, quand on sort d’une histoire comme ça, qu’on a eu une aventure comme un passage à l’Elysée, c’est complexe. Vous n’avez pas souffert de cette simplification de tous ? De la caricaturisation ?
Si, et en même temps, il faut que je sois aussi honnête, j’ai été journaliste, on n’a jamais toutes les clés. On se fait aussi intoxiqué. Les entourages, sont souvent des gens qui ne sont pas au courant. Et qu’ils ne veulent pas dire qu’ils ne sont pas au courant. Et souvent diffusent de la pseudo-information, de la fausse information. Effectivement, les journalistes disent des choses mais ils ne connaissent pas la réalité.

Vous êtes d’accord avec François Hollande quand il dit qu’il a laissé la France dans un meilleur état ?
Le seul constat que l’on peut faire malheureusement, c’est qu’il y a autant de chômeurs. J’ai dans mon entourage, des gens qui ont été au chômage, qui ont mis deux ans avant de retrouver en acceptant de travailler pour un tiers de leur salaire en moins. Et qui n’ont eu aucune proposition de Pôle Emploi pendant ces deux ans. Aucune, après avoir envoyé beaucoup de lettres. Je ne connais pas de chômeurs heureux, je ne connais pas de gens qui soient heureux de ne pas trouver leur place dans la société. J’ai beaucoup de compassion à l’égard des gens, des pères de famille -, des mères de famille qui n’ont pas de quoi nourrir leurs enfants. Moi j’ai la chance de ne pas avoir connu ça mais je sais ce que c’est pour en avoir eu dans mon entourage proche. On pourra dire que ce sera réussi mais pour François Hollande comme pour Emmanuel Macron, ou quiconque, le jour où l’on réussira à diminuer le chômage.

Est-ce que c’est sincèrement faisable pour un président. Est-ce que l’homme providentiel existe. Est-ce que c’est dans les mains d’un homme politique maintenant ça.
Il y a aujourd’hui des éléments qui verrouillent au niveau européen, au niveau mondial, à tous les niveaux aujourd’hui. Peut-être que je raisonne de façon simpliste mais pourquoi est-ce qu’on supprime aujourd’hui tous les emplois pour être remplacé par des machines. Qu’on garde tous ces emplois. De toute façon, si c’est pour rémunérer des gens ou les dédommager en étant au chômage, et bien qu’on garde tous ces emplois de base.

Aujourd’hui, le président est Emmanuel Macron. Et on va faire comme Emmanuel Macron, c’est qu’en tant que jeune, on va utiliser des mots un peu anciens. Est-ce qu’à un moment, vous avez eu les “chocottes” que le FN soit au pouvoir.
Non. Même si j’ai mobilisé…

Vous avez été très active.
Oui, j’ai été active autour de moi parce que j’avais des gens autour de moi qui ne voulait pas aller voter au deuxième tour, parce que leur candidat n’était pas au deuxième tour. J’ai essayé de les mobiliser au maximum. Parce que même si je ne croyais pas à l’élection du Front National, j’avais envie qu’il soit le plus bas possible. Vous vous rendez compte qu’aujourd’hui, premier tour, le Front National on dit qu’il a 21%, et qu’il n’est pas haut. Vous vous rendez compte ? 21% il n’est pas haut ?

Moi, ça m’a…
Il faut qu’on garde ça en tête, que pour l’instant il n’est pas au pouvoir, mais on s’en rapproche dangereusement.

Dans la vie, il y a l’écriture, la politique, mais il y a surtout les arts. La culture qui nous sauve. Dans la culture, il y a aussi la mode. M. Mabille ça vous dit quelque chose ?
Oui. Alexis Mabille, c’est un jeune créateur qui m’avait un petit peu habillé lorsque j’étais à l’Elysée.

En tout cas, vous êtes toujours chic. Et je tiens à vous le dire dans cette émission, on vous adore et Alexis Mabille a Carte Blanche dans le Gros Journal.
Merci beaucoup.

C’est quoi aujourd’hui le quotidien de Valérie Trierweiler ?
Mon quotidien il est fait en grande partie de lecture. Il y a eu l’écriture pendant cette phase qui m’a pris environ neuf mois. Le temps d’une grossesse. Il est fait en grande partie de lecture parce que je chronique des livres donc avant de les chroniquer, il faut faire du tri. Et pour faire du tri, il faut d’abord les lire.

La télévision, ça vous manque ?
Non.

Vous aviez démarré sur Direct 8.
Oui, j’ai adoré. J’ai adoré ça, mais aujourd’hui, j’ai plutôt envie de re-démarrer ma carrière parce que j’ai encore quelques années à travailler et j’aimerai beaucoup faire de la radio. Pour avoir été exposée beaucoup, je n’ai pas forcément envie de faire ce que je suis en train de faire aujourd’hui en ce moment, c’est-à-dire de montrer ma bobine à la télévision.

“Bobine” ? On est sous Macron. On utilise des vieux mots, et on est jeunes…
Enfin, de moins en moins jeune. Regardez, par rapport à l’âge du président, j’ai quand même quelques années de plus !

On avait rencontré votre fils Léonard, qu’on aime d’un amour fou, qui est l’un des mecs les plus drôles du monde. Il en est où de son restaurant ?
Il est jeune. Il vient d’avoir 20 ans. Il a eu 20 ans le jour du premier tour, il a voté pour la première fois à l’élection présidentielle le jour de ses vingt ans. Pour l’instant il continue à apprendre, il est toujours à l’école, il en a encore pour un an. Je pense que chaque chose en son temps.

Vous le suivez sur Twitter ?
Oui bien sûr

Il a fait le tweet le plus drôle après l’élection d’Emmanuel Macron.
Je tiens à dire qu’il n’était pas avec moi, et qu’il tweete tout seul, comme un grand, et que parfois je lui dis “T’es sûr là vraiment ?” Je ne suis pas responsable.

Est-ce qu’il vous a fait rire le tweet “Le changement, c’est maintenant” avec Ségolène Royale ?
Oui ça m’a fait rire, mais après ça devient “Le fils de Valérie Trierweiler attaque violemment Ségolène Royale”. Non ! D’abord il y avait aussi Bayrou, il y avait Collomb et c’était de l’humour. Il n’attaque pas.

Mais lui ne se vit pas comme ça. Quand on parle avec lui, il vit juste comme un môme de son âge.
Évidemment, il a 20 ans. Le plus bel âge de la vie.

Comment est-ce qu’on protège ses enfants de tout ça ? Comment avez-vous fait ?
C’est très différent pour les trois. Vous connaissez Léonard, certaines personnes le connaissent, mais personne ne connaît mes deux autres fils. Ils ont fait des choix différents. Les deux autres ne veulent absolument pas se montrer, je ne donne même pas leurs prénoms, je ne dis pas ce qu’ils font. Ils sont hyper discrets et ils aiment cette discrétion. Il y en a un des deux d’ailleurs qui n’a pas supporté cette période de l’Élysée, et qui est parti faire ses études à l’étranger à ce moment-là. J’en dis déjà presque trop. En revanche Léonard est différent. Il a envie de notoriété, enfin ce n’est pas qu’il a envie de notoriété, mais il gère ça plutôt bien, de façon assez naturelle.

Est-ce qu’on peut être normal quand on est à l’Élysée ?
Non. Sans doute pas. Vous avez vu l’image de lieu écrasant. C’est difficile de rester normal.

Aujourd’hui on parle de créer une fonction pour la première dame, avec Brigitte Macron. Comment vous prenez ça vous ?
Ce que propose Macron existe déjà. C’est un bureau et des collaborateurs. C’est ce qu’ont eu toutes les précédentes premières dames. Il dit qu’elle ne sera pas rémunérée, mais aucune première dame ne l’a été. Donc finalement c’est exactement la même chose.

On a senti chez Macron la volonté de contrôler parfaitement l’image.
Mais lui est aussi dans autre chose. Sa femme est aussi son conseiller, donc il veut l’avoir vraiment à ses côtés, de cette façon-là. C’est son choix, et sa liberté.

Il y avait une image qui revenait dans ma tête c’était celle de la Bastille. Il y a quelque chose qu’on avait oublié, c’est que même pas un an avant, tout le monde vous donnait perdant. Vous aviez été très active…
Enfin vous… François Hollande !

À l’époque, pendant la campagne, vous aviez été très active, vous bossiez tout le temps. Comment est-ce qu’on vit ce truc de passer de zéro à tout ?
Très bien. Franchement, je suis “revenue”, pour reprendre le thème consacré, je suis “revenue à la vie normale”, mais très facilement. Ma vie, elle a été différente pendant 20 mois. Je ne vais pas redire mon âge toutes les deux secondes, mais 20 mois sur un demi-siècle ce n’est rien.

Elle n’a que huit ans.
Je fais mes courses, comme tout le monde et puis c’est tout. Je sors en baskets dans la rue, et tout ça me va très bien. C’est beaucoup plus facile pour moi d’avoir cette vie-là que d’avoir la vie de ces 20 mois qui ont été relativement durs et compliqués.

Je posais cette question pour en revenir à Adèle. Est-ce qu’elle n’a pas souffert de ne pas être vue comme quelqu’un de normale ?
Où était la normalité à ce moment-là ? Adèle Bloch Bauer faisait partie de la grande élite richissime de vienne du début du XXe siècle et elle recevait chez elle, tout ce que Vienne comptait d’artistes, d’intellectuels. C’est-à-dire que chez elle, il y avait Freud, Zweig, Schnitzler, Mahler, Klimt. Il y avait vraiment tout le monde. Moi je n’ai jamais reçu tous ces gens chez moi donc c’est très différent. Elle, elle souffrait d’autre chose. Elle souffrait de ne pas avoir de consistance dans sa vie. C’est-à-dire qu’une femme de son milieu ne travaillait pas, n’allait pas à l’école. Alors que ses frères allaient au lycée. Donc elle a souffert de sa condition sociale. À l’inverse, il y a des gens qui peuvent souffrir de venir de conditions modestes. Qui n’a pas été mon cas. Moi justement, je viens de conditions modestes mais je ne suis pas modeste par rapport à ça. Donc Adèle, c’est tout à fait l’inverse. Elle a souffert d’être dans un milieu confiné.

En tout cas, on vous souhaite de ne pas souffrir, de continuer à écrire et ce que je voulais vous dire pour terminer cette émission, c’était merci pour ce roman.
Merci. Vous savez, il y a un roman qui s’appelle comme ça.

Merci pour ce roman
Merci pour ce roman, j’ai reçu ça, chez moi il y a quelques mois.

En tout cas, merci d’être venue.
Merci à vous.

Vous revenez quand vous voulez, le Gros Journal c’est chez vous. C’est quoi la suite ? Un autre roman ?
J’ai déjà l’idée du suivant.

Ça se passe où ? Maintenant, avant ?
Ça se passera en France et aussi dans le temps avant.

En tout cas, Valérie Trierweiler était sur le plateau du Gros Journal. Le Secret d’Adèle, c’est dans vos librairies. Merci beaucoup, on se retrouve demain à la même heure sur Canal + en clair bien évidemment. L’intégralité sur Clique.Tv et sur l’application formidable, MyCanal.
À demain.
Merci

Merci Valérie.

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