"Give 'chickpeace' a chance"
Les Israéliens le prononcent « Roummous ». Chez les Arabes, c’est « Hhoummous ». Mais s’ils s’écharpent sur sa prononciation (et sur sa paternité) tous sont d’accord sur un point : le houmous, délicieuse recette à base de purée de pois chiches, est certainement le meilleur mets du monde.
Fort de ce constat, un restaurateur israélien, manager du « Hummus Bar » de Kfar Vitkin, petit village de la côte au nord de Tel Aviv, a décidé de réduire l’addition de moitié pour les Juifs et les Arabes qui s’assoient à la même table, rapporte le Times of Israël.
“Peur des Arabes ? Peur des Juifs ?” a posté le restaurant sur sa page Facebook, en hébreu. “Chez nous, il n’y pas d’Arabes ! Mais nous n’avons pas de Juifs non plus… Chez nous, il n’y a que des êtres humains! »
« Et un houmous arabe vraiment excellent ! Et de super falafels israéliens ! » ajoute le message. « Et le droit de se resservir gratuitement du houmous que vous soyez Arabe, Juif, Chrétien, Indien, etc. ». Selon le quotidien, la promotion a déjà fait de nombreux adeptes depuis qu’elle a été instaurée, le 13 octobre dernier.
Alors oui, c’est anecdotique (même si ce pas la première fois que le houmous est utilisé comme instrument de « propagande pour la paix », voir ici, ici, ou là). Et non, alors que l’actualité du pays semble chaque jour plus insoutenable, minée par les violences, on ne règlera pas le conflit avec des pois chiches. Mais si à son échelle, ce restaurateur parvient – ne serait-ce qu’un instant – à adoucir son quotidien et à rappeler aux médias qui reprennent son histoire que certains, là-bas, militent toujours pour la coexistence… gageons que sa petite initiative, toute limitée qu’elle soit, a quand même quelques mérites.