Il y a sept ans, à l’occasion d’une soirée organisée pour les Rolling Stones, le chocolatier belge Dominique Persoone créait un appareil culinaire un peu particulier, le « shooter de chocolat », censé permettre à ceux qui voient le chocolat comme une drogue d’assumer pleinement leur « addiction ». Le principe : ses utilisateurs sniffent du chocolat comme on sniffe de la coke.
Lorsque l’on voit le vent de panique sur la Toile dès que la rumeur d’une éventuelle pénurie de chocolat est évoquée, pas étonnant alors que le dispositif ait déjà séduit plus de 25 000 clients, dont le très célèbre (et controversé) chef britannique Heston Blumenthal, deux étoiles au palmarès Michelin.
Dominique Persoone est célèbre pour ses prises de positions audacieuses en matière culinaire. Au Wall Street Journal, il se décrivait déjà en 2013 comme « Shock-O-Latier », soit un artisan voulant apporter un côté fun au chocolat qu’il travaille au quotidien. « Je ne suis pas le mauvais garçon qui promeut la drogue », précisait-il ainsi à l’agence de presse Reuters, le 6 février dernier.
Pour ses « shooters de chocolat », il mixe de la poudre de cacao de République Dominicaine et du Pérou avec des arômes de menthe, de gingembre ou de framboise. Ces derniers temps, il dit même s’essayer aux goûts « bacon » et « huître ».
Une fois le mélange inhalé, « la menthe redescend, et le chocolat reste dans votre cerveau », précise-t-il. Pas vraiment rassurant… même si selon lui, l’opération est sans danger. Cette affirmation est contestée par un docteur new-yorkais, Robert Glatter. Interrogé par Fox News, celui-ci pointe les dangers pour la santé, notamment les risques d’asthme et de pneumonies et recommande de « profiter du goût et de la texture de la poudre de cacao en la consommant de manière normale – c’est-à-dire en mangeant ».