Ce soir, les meilleurs danseurs Hip-hop du pays vont s’affronter pour représenter la France au championnat du monde

"Quand on arrive dans l'arène, on transforme la pression en énergie et c'est terminé, plus personne ne peut nous arrêter".

Chaque année, depuis 2002, le concours Hip Hop International rassemble les meilleurs danseurs du monde. Pour les compétiteurs français, c’est ce soir, au Palais des sports de Paris que tout se joue : les meilleurs crews de France vont s’affronter pour savoir qui aura l’occasion de continuer la compétition au niveau international. À l’issue de cette finale, qui se tient du 4 au 12 aout à Las Vegas (États-Unis), un crew de danseurs aura l’honneur de recevoir le titre de « Champion du monde » parmi plus de 50 pays et 80 équipes.

L’année dernière, le groupe français All In avait terminé demi-finaliste de la compétition mondiale en présentant une chorégraphie et des acrobaties très maîtrisés. Cette année, c’est de l’autre côté de la scène que sera l’un des membres du crew, Stéphane « Seya » Sabotinov, puisqu’il sera jury. Il explique : « Nous avons des critères à respecter : il faut par exemple utiliser tout l’espace, être très énergique, être original et coordonné. »

À Orléans, les danseurs de l’Op crew s’entraînent depuis décembre pour tenter de remporter cette compétition. Ils concourront dans la catégorie « Megacrew », les groupes composés de plus de 15 danseurs, eux sont… 26. « C’est très difficile de synchroniser tout le monde » explique Jessy Toto, le chorégraphe du groupe, qui ajoute : « en contrepartie, on peut faire des supers tableaux ». En ce qui concerne les mega crews, au-delà de la performance des danseurs, le travail du chorégraphe est d’autant plus mis en valeur.

La performance de l’opcrew lors du Hip Hop International France.

Pour décrocher la première place, l’opcrew mise sur le côté artistique plus que sur la performance : « À la base, le hip hop est un art, avant on n’était pas reconnu comme un sport. C’est bien, mais le problème c’est que parfois on a tendance à délaisser le côté artistique et à trop se concentrer sur la performance » explique Jessy Toto. Pour Stéphane, il faut savoir allier les deux côtés. Son équipe a d’ailleurs suivi un entraînement sportif intensif :

« C’est une vraie préparation de sportif de haut niveau. En dehors de la danse, on travaille aussi le cardio et on fait attention à ce que l’on mange. Il faut être efficace parce que, lors du passage, on n’a pas beaucoup de temps pour convaincre ».

Quelles que soient les différentes sensibilités des jurys, Stéphane est certain d’une chose : « Un bon crew, ce sont des danseurs qui se démarquent, qui ont de l’attitude et surtout… dont on se rappelle ».

La compétition se tient au Palais des sport de Paris ce samedi 3 juin à 20h.

Photographie à la Une : Le Allin Dance crew, demi-finaliste de la compétition Hip Hop International 2016 dans le catégorie adulte.