Pour célébrer les 10 ans de Clique, Tahar Rahim est l’invité d’un Clique X exceptionnel, rempli de surprises. L’acteur doublement césarisé fait face à Mouloud Achour et les élèves de l’école Kourtrajmé pour revenir sur son rôle-phare dans “Un prophète”, son interprétation de Charles Aznavour et sa passion pour Dragon Ball Z.
“Monsieur Aznavour”, un rôle unique
Pour interpréter le célèbre chanteur, Tahar Rahim s’est métamorphosé. L’acteur a tout fait pour se rapprocher le plus possible physiquement et vocalement de l’interprète de “La Bohème”. Alors qu’il s’attendait à un challenge difficilement surmontable, il s’est trouvé des attaches fortes avec le personnage qu’il joue. “Je ne pensais pas avoir tous ces points communs avec Charles Aznavour. C’est très rassurant quand tu t’apprêtes à interpréter un monstre pareil.”
Ce rôle, Tahar Rahim l’a préparé pendant plusieurs semaines, avec parfois 8 heures de cours de chant par jour. Il doit la réussite de sa transformation à son travail quotidien, dont son sens de l’analyse, un autre point commun avec son personnage : “avec Charles Aznavour on a ce même goût pour observer les autres.”
L’acteur aux deux César revient aussi tendrement sur sa mère. Face à Mouloud Achour, Tahar Rahim fait un parallèle entre ce qu’elle lui a dit et son nouveau film : “Ma mère me disait tout le temps : tu verras mon fils, un jour tu deviendras Monsieur. De faire ce film-là, Monsieur Aznavour, aujourd’hui… Je me dis qu’elle avait raison.” Elle est sa première supportrice, c’est la personne la plus importante de sa vie, et l’acteur lui rend bien.
Un acteur autant polymorphe que polyglotte
Au cours de sa déjà longue carrière, Tahar Rahim a croisé les plus grands acteurs de la planète. Mais avant ça, tout part d’une entrevue avec un réalisateur qui n’a pas encore reçu sa Palme d’Or : “rencontrer Jacques Audiard, ça s’appelle la providence.” C’est ce metteur en scène qui lui donnera son premier grand rôle au cinéma dans “Un prophète”. Premier rôle et premier César pour Tahar qui est donc propulsé en haut de l’affiche.
Très vite, on lui propose de jouer de l’autre côté de l’Atlantique, à Hollywood. Dès qu’on le met en contact avec son agent américain, il lui indique immédiatement qu’il ne jouera pas le terroriste de service. “Je ne voulais pas jouer des choses stigmatisantes, ce n’est pas intéressant.” En esquivant les clichés, il finit par jouer chez Kevin McDonald, Ridley Scott ou dans un Marvel et partage l’affiche avec des stars telles que Antonio Banderas, Sydney Sweeney ou Joaquin Phoenix. “Joaquin a un truc particulier avec l’énergie, il concentre tout au même endroit et je suis un peu pareil.”
Mais ce n’est pas tout, puisque pour ses nombreux rôles, Tahar Rahim a joué dans plusieurs langues : “Je devais apprendre le Gaélique Ancien, j’ai appris de l’Arménien, j’ai dû parler Anglais, Allemand, Espagnol, l’Arabe littéral et également le Libanais.” L’acteur a donc énormément travaillé pour en arriver là où il est aujourd’hui, mais il n’oublie jamais qu’il n’a pas accompli ce parcours seul. “J’ai toujours vécu des échanges inspirants avec d’autres qui m’ont fait grandir, d’une façon ou d’une autre.”
L’interview de Tahar Rahim est disponible en replay sur myCANAL.