En France et en Europe, des familles décident d’ouvrir les portes de leurs foyers à des réfugiés. Le photographe Aubrey Wade, en partenariat avec l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), est allé à la découverte de ces « collocations » pas comme les autres. Clique a rencontré le photographe britannique et l’une des « familles » qu’il a immortalisées.
Nous vous parlions de l’événement il y a quelques jours déjà : le 20 juin dernier, c’était la Journée mondiale du réfugié. Pour l’occasion Clique s’est rendu au Ground Control (lieu associatif), à Paris, où l’UNHCR (le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) exposait le travail du photographe Aubrey Wade.
« Si tu te reconnais dans une situation, tu t’immerges plus facilement dedans et tu ressens plus d’empathie pour les personnes qui la vivent. […] En faisant des photos de famille, […] j’ai voulu bouleverser l’image qu’on a des réfugiés. Renverser les idées reçues à propos d’eux et de leur vécu« , explique Aubrey Wade, le photographe qui exposait au Ground Control, en partenariat avec l’UNHCR.
Le photographe a sillonné l’Europe, pendant près de deux ans, à la rencontre de familles européennes qui ont accueilli sous leur toit, des réfugiés des quatre coins du monde. Annick, Farah et Hubert sont l’une d’entre elles.
Annick et Hubert habitent en Indre-et-Loire, dans une modeste maison. Très tôt, ils ont été touchés par les conditions dans lesquelles les réfugiés vivaient en France et décident de vider la salle de couture d’Annick pour en faire une chambre. Les choses se sont enchainées très naturellement ensuite, expliquent-ils : aidés par l’association Entraide et Solidarités, ils sont entrés en contact avec Farah, réfugié soudanais, qui s’est installé chez eux durant sept mois.
« Moi j’ai vécu ça de manière très naturelle, en accueillant quelqu’un comme on accueille quelqu’un de la famille« , raconte Annick.
Malgré les différences culturelles, d’âge et l’isolement dans leur village, très vite, des liens se tissent et le quotidien s’organise.
« Chez moi, au Soudan, on ne fête pas les anniversaires. Quand je suis arrivé chez eux le jour de mon anniversaire et qu’ils m’ont fait la surprise, c’était touchant » se souvient Farah.
Un événement qui donne un aperçu de l’œuvre du photographe et de son engagement, du travail du HCR, mais surtout d’une belle histoire qui nous rappelle que vivre ensemble n’est pas si compliqué :
« Quand on est ouvert d’esprit« , souligne Annick.
Pour retrouver le travail du photographe Aubrey Wade, cliquez sur ce lien.
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Retrouvez également les projets de l’association Entraide et Solidarités ici.
Image à la une : © 2016-2018 Aubrey Wade / UNHCR