Une équipe de tournage de film s'est rendue dans le camp d’Al Zaatari, l’un des plus grands du monde - 80 000 réfugiés y vivent.
Tout y est : l'eau, la nourriture, les soins, mais pas de divertissement. Pour offrir un peu d'évasion aux réfugiés, l'équipe veut y construire un cinéma. Elle a besoin d'aide : sa campagne de crowdfunding s'arrête dans quelques jours.
Pour les besoins d’un tournage, réalisateurs, cadreurs et régisseurs, se sont retrouvés dans des baraquements de fortune, en plein milieu du désert. Au nord de la Jordanie, à une dizaine de kilomètres de la Syrie, le camp d’Al Zaatari accueille plus de 80 000 réfugiés : il y a l’eau, l’électricité, des centres de soins, des écoles, mais pas de cinéma.
« Les Nations Unies et les ONG sur place gèrent le camp du mieux possible » précise l’équipe qui a créé l’association Lumière à Zaatari. L’artère principale a même été baptisée « les Champs Elysées », mais pas de rêve, rien pour tromper l’ennui en attendant la fin du conflit. « Nous souhaitons leur offrir une salle de cinéma permanente, avec une belle lumière, un beau décor, sous une grande tente », explique l’association.
Plan de la future salle de cinéma dans le camp d’Al Zaatari.
La salle sera construite sous un chapiteau avec une capacité d’accueil de 150 personnes. L’entrée sera gratuite et, pour faciliter la compréhension, le cinéma diffusera « des films sous-titrés en langue arabe pour tous les âges« . L’UNHCR (l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés) soutient le projet, qui verra le jour au début de l’année 2018. Pour l’instant, l’association a recueilli 29 000 euros de dons. Il manque encore 10 000 euros. Leur campagne de financement s’arrête dans quelques jours.
La vidéo de présentation du projet.
Image à la une : camp de Zaatari. Tom White/ Oxfam