Faire entrer le couscous au musée Guggenheim de New-York. Au château de sable l’artiste Kader Attia a préféré la cité de semoule. Représentant la ville de Ghardaïa en Algérie, l’oeuvre éponyme réalisée en 2009 fait partie de l’exposition temporaire du prestigieux musée new-yorkais consacrée à l’art contemporain du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. L’exposition appelée « But a Storm Is Blowing from Paradise » (Mais une tempête souffle du paradis en version française, NDLR) rend compte de la profusion artistique présente dans le monde arabe.
Ceci n’est pas un château de sable estival, c’est la reproduction de la ville de Ghardaïa grâce à de la semoule.
Jusqu’au 5 octobre les visiteurs pourront ainsi apprécier le minutieux travail de l’artiste qui a reproduit à l’identique l’architecture de la ville algérienne. La structure faite en semoule est par ailleurs entourée des portraits des architectes Le Corbusier et Fernand Pouillon. Cette référence n’est pas innocente, puisque les deux architectes ont été inspirés par l’architecture du Mzab (région berbère autour de la ville de Ghardaïa) notamment dans leur réflexion pour la construction des grands ensembles en région parisienne. L’oeuvre invite donc à se pencher sur les influences architecturales et les échanges entre deux cultures au cours de l’époque post-coloniale.
Photographie à la Une © David Heald