Valérie Damidot s’exprime sur son absence à la télévision, les violences faites aux femmes et le body shaming de Miss France.
Après avoir marqué le public par ses émissions familiales et plus particulièrement grâce à D&CO et son marouflage de l’extrême, Valérie Damidot a petit à petit disparu de nos écrans. Selon l’animatrice, c’est une question de caractère : “Je suis un électron libre, je n’ai pas de contrat de chaîne, ça fait mille ans qu’on ne m’a pas proposé un truc de télé. Je pense que la télé ne m’aime pas beaucoup, ils ne savent pas où me mettre. Il y a une sorte d’omerta.”
“J’ai un rapport au corps compliqué. »
De caractère mais peut-être aussi de physique, Valérie Damidot regrette l’importance de celui-ci dans le monde de la télévision encore aujourd’hui. “J’ai un rapport au corps compliqué, je n’avais jamais mesuré avant la télé l’importance qu’on accorde au poids. Un journaliste m’a dit ‘c’est pas trop dur de faire du prime télé avec un physique de radio ?’, je n’avais pas capté que l’image était à ce point un sujet” affirme-t-elle.
“Avec Miss France on polémique sur une coupe de cheveux. Vous êtes dingues ? »
Un fait qui s’est encore avéré ce week-end avec l’élection de Miss France 2024. Après sa victoire, Eve Gilles a reçu une vague d’harcèlement sur les réseaux sociaux, critiquant son physique supposément “androgyne”. “Avec Miss France on polémique sur une coupe de cheveux et sur le fait que la fille n’ait pas une assez grosse poitrine. Vous êtes dingues ? Je trouve ça terrible” s’insurge Valérie Damidot.
À l’ère du body positivity, où tout le monde prône la tolérance, l’acceptation et le respect d’autrui sur les réseaux, on n’a pourtant jamais autant parlé de vague d’harcèlement faites envers les femmes publiques. Comme Valérie Damidot le résume : “on n’a pas évolué sur les normes de beauté mais sur la communication du fait qu’on faisait des efforts sur les normes de beauté. On parle de body positivity, de body neutrality mais c’est de la com’”.
Finalement, “les réseaux sociaux, même si c’est formidable, ça t’oblige à toujours te comparer à tout le monde. Je pense que parfois ça enlève les rêves”.
“Les violences conjugales je sais ce que c’est.«
Valérie Damidot n’a jamais hésité à prendre la parole pour défendre les femmes victimes du patriarcat, que ce soit sur les réseaux où leur image est maltraitée ou au sein des maisons, soutenant les victimes de violences conjugales. Ce sujet lui est familier, ayant elle-même vécu la difficulté de fuir un foyer gangrené, victime des coups de son mari pendant des années avant de pouvoir mettre fin au cycle : “Les violences conjugales je sais ce que c’est. J’ai pris de bons coups dans la gueule et j’ai mis du temps à partir. Aujourd’hui, en France, il n’y a pas assez de structures d’accueil pour les femmes victimes”.
Aujourd’hui elle s’est construit une famille avec un compagnon aimant et des enfants qu’elle pousse à aller aux bouts de leurs rêves et objectifs. Elle garde même un contact avec ses parents décédés, avec qui elle entretient une relation mystique, croyant aux forces naturelles et spirituelles. “Quand mes parents sont partis, j’ai gardé les urnes funéraires chez moi et des fois je leur raconte ma vie, je leur mets du jazz manouche” raconte-t-elle à Mouloud Achour.
Pour retrouver son parcours, son humour et sa joie de vivre, Valérie Damidot est sur scène avec son premier one woman show “Valérie Damidot s’expose” à l’énergie débordante, au Théâtre du Marais jusqu’en janvier 2024.
L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Valérie Damidot est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.
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