Vincent Cassel se confie sur son rapport au cinéma, ses rôles favoris et ce qui fait l'essence d'un acteur.
Vincent Cassel n’est plus à présenter, que ce soit pour sa filmographie qui marque le cinéma français ou le personnage qu’il est devenu au fil des années, ne cachant pas sa confiance en lui et sa répartie. Sur le plateau de Clique, il se lance dans une grande leçon de cinéma.
Héritier de la comédie
S’il est devenu ce qu’il est aujourd’hui, c’est parce qu’il est parvenu à sortir de l’ombre de son père Jean-Pierre Cassel. Il l’affirme : “J’ai été en lutte contre mes parents, c’est une bonne chose. Tuer le père est un passage important, c’est une manière de dépasser ses modèles, prendre son indépendance”.
À ses débuts il se lance donc dans le cinéma aux côtés de la nouvelle génération, trouvant là sa légitimité plutôt qu’avec les grands noms du cinéma français bien implantés que son père pouvait lui apporter. Pour Vincent Cassel, “être acteur est quelque chose de futil, de l’instant. Les acteurs, c’est avec l’époque et après ça passe”.
Mais les rôles restent et les personnages marquent les générations comme Vinz de La Haine, qui cumule les hommages encore aujourd’hui sur les réseaux sociaux avec la célèbre scène face au miroir.
Être acteur
“Quand on est acteur c’est une manière de garder une distance avec le réel. On recycle ses émotions” juge l’acteur. À chaque moment clivant de sa vie, aux enterrements et aux naissances, il se dissocie quelques secondes et intègre consciemment les émotions qui le traversent afin de pouvoir les mobiliser plus tard dans la fiction.
Il aime d’ailleurs jouer “les personnages un peu pathétiques dans le sens touchants, drôles et un peu tristes”. Ses personnages il s’y connecte d’abord par les émotions, y trouvant souvent le reflet d’un bout de ce qu’il est. “Tu choisis ton film avec le cœur, pas parce que c’est cool ou pour le blé mais parce que ça te parle. Ça correspond souvent à un questionnement que tu as à un moment de ta vie. La violence, la trahison, la fragilité…”
Un personnage provoquant
Il y a un truc de féminin dans le jeu
Vincent Cassel
L’acteur aime à rappeler que “les metteurs en scène s’occupent beaucoup des actrices. J’aimerais qu’on s’occupe de moi comme si j’étais une actrice. Il y a un truc de féminin dans le jeu. Il faut savoir se révéler, laisser sortir des choses de soi qui sont plus sensibles et vulnérables. Il faut faire appel à son côté féminin”.
Mais le cinéma n’est pas ce qui le fait vibrer au quotidien et Vincent Cassel n’a pas peur de le dire : “Aujourd’hui je peux le dire : je m’en fous du cinéma, ça ne fait pas partie de ma vie plus que ça. Il y a des choses bien plus importantes : la vie, l’amitié, l’amour, les enfants…”.
Je m’en fous du cinéma
Vincent Cassel
Malgré tout, vous pourrez retrouver l’acteur sur le grand écran pour la seconde partie des Trois Mousquetaires mais aussi de Shrouds en 2024.
L’émission est à retrouver en replay sur myCANAL et l’interview de Vincent Cassel est disponible sur la chaîne YouTube CliqueTV.
Clique, tous les soirs en clair à 19h45 sur CANAL+.