Tous les onze alignés, ils ont l’air d’une armée. Non pas parce que les footballeurs sont disciplinés, loin s’en faut. Mais plutôt du fait de leur uniforme, qu’on nomme pudiquement « maillot ». Short & t-shirt obligatoires tous les samedis, difficile de briller sur le plan vestimentaire quand on joue en Ligue 1. Même quand on joue à Bastia et qu’on se la joue militaire. Certains trichent et se font des tatouages ou des coupes de cheveux improbables. Mais ça, ça ne compte pas.
Du coup, il faut rattraper le coup le reste de la semaine en assurant sur le budget tissu. Et ça tombe plutôt bien, nos athlètes de Ligue 1 ramènent en moyenne 45 000€ par mois au bercail. Du coup, les tapeurs de ballon s’en donnent à cœur joie pour en mettre plein la vue, faute de parfois pouvoir en mettre plein les filets.
i-D s’est penché sur ces dérives vestimentaires, et a proposé un guide de l’habillement footballistique, bien fourni en exemples.
Cristiano Ronaldo y fait figure de Dieu grec, d’égérie d’un mouvement classique, statue aux formes généreuses à l’appui. Tout est dans la courbe, la tangente, et le choix de Mario Götze pour épauler l’Apollon portugais n’est pas laissé au hasard.
Un peu comme on s’amuse à classer les styles de lycéens, le journaliste souhaite aborder le cas épineux des footballeurs gothiques, au premier rang desquels le géant Andy Carroll se dresse. Les amateurs de conquérants ténébreux peuvent trembler. Un peu plus que les gardiens auxquels doit faire face le peu prolifique attaquant anglais, d’ailleurs.
Zlatan Ibrahimovic, c’est un peu une sorte de Carroll, mais avec plus de buts et moins de barbe. Avec l’option « scandinave-tatoué » pour incarner le gothique à l’état pur, s’il-vous-plaît.
Remercions aussi nos confrères d’i-D qui citent notre Paul Pogba national, amateur de Givenchy, parmi les joueurs goths dotés d’élégance.
Ils n’ont pas tort.
Vient ensuite la mention, ô combien nécessaire, de ces footballeurs avant-gardistes (en français dans le texte) qui semblent nostalgiques de leur année de naissance, dans les années 1980.
Dani Osvaldo est une égérie parfaite dans le registre. Bien vu.
Par contre, mettre Balotelli dans cette catégorie, on ne voit pas trop.
Plutôt inclassable (?).
Last but not least, arrive enfin Le Roi, a.k.a Samuel Eto’o Fils, qui se drape dans sa cape de Zorro noir autoproclamé. Catégorie royale ne contenant donc qu’une seule personne. Logique.
Mais on aimerait compléter un peu cette liste, qui manque cruellement de France et d’Italie. Comment, sérieusement, peut-on élaborer ce type de classement en oubliant Djibril Cissé ? Un esthète capillaire, vestimentaire et dermatologique de premier plan qui synthétise toutes les rubriques à la fois.
Et puis on se doit d’ajouter le chapitre italien. Qui devrait représenter une rubrique à part entière tant les joueurs de l’équipe nationale italienne font honneur à la réputation de leur pays en termes de vêtements.
Pas besoin de verbiage, quelques images suffisent :
Andrea Pirlo.
Alessandro Del Piero. A droite.
Gianluigi Buffon, baroque.
L’Italie au complet, en complet. C’est plus facile comme ça.
Pep Guardiola est espagnol, mais on ne doute pas avant de le ranger dans la catégorie Italie.
Enfin, au carrefour entre gothiques et italiens coquets, Joey Barton incarne le footballeur bad-boy philosophe. Un art de vivre qu’il cultive aussi sur le terrain.
Bonus : George Best, surnommé le cinquième Beatle, détrônerait en un clin d’œil, s’il était encore des nôtres, Daniel Osvaldo au rang des avant-gardistes soixante-huitards.
Source des images : The Sun, AfricaHit, Je Wanda, DailyExpress, Blogspot, QZ, Ballnroll, Tuxboard.