A VOIR : Le documentaire « Where Love Lives », comment les dancefloors ont sauvé des vies ?

« Les dancefloors peuvent rassembler les gens d’une telle manière que ni les religions ni les gouvernements n’y sont parvenus, et j’adhère à 100% » Honey Dijon.

Quelque temps avant la malheureuse arrivée du Covid-19 dans nos vies, le réalisateur Brilliams a passé deux ans à sillonner les plus grands clubs du monde entre New York, Paris, Ibiza et Londres. Aujourd’hui, Where Love Lives est disponible gratuitement sur YouTube et après plus d’un an de fermeture des clubs, le résultat n’en est que plus puissant. Durant une heure, les images de corps pailletés, libérés et dénudés résonnent comme des souvenirs chimériques d’un monde qui semble déjà lointain. Un délicieux rappel.

Le documentaire Where Love Lives

À travers le regard des plus grandes légendes de la nuit, le film-documentaire raconte l’origine des clubs et l’avènement de la musique Dance, mais pas seulement. Il révèle le pouvoir rassembleur de la musique et la façon dont le monde de la nuit a sauvé la vie de nombreuses personnes en marge de la société. Billy Porter, acteur, chanteur et légende de la nuit, explique que dans les années 80 et 90, les clubs étaient un lieu de soutien et de réconfort pour la communauté gay face au Sida :

« Les clubs étaient un espace de guérison pour nous, comme une réunion de famille chaque semaine pour ceux d’entre nous qui traversaient la crise du Sida, c’était un lieu de fraternité, de guérison, de ressourcement afin de pouvoir retourner affronter le monde qui n’était pas très agréable à l’époque. »

À travers les années, les clubs ont continué à être un lieu de réconfort, de liberté et d’acceptation de soi. Ce sont toutes ces différences rassemblées qui créent une nouvelle uniformité, une famille. Where Love Lives a donné la parole aux performeurs et danseurs queer des soirées Glitterbox, une référence de soirées Disco-House depuis 2014 partout dans le monde. Ils explorent l’expression de soi dans un monde où leurs identités n’est pas pleinement acceptée. De la beauté, de la liberté, du fabuleux et des corps qui se touchent : une plongée dans un monde qu’on a hâte de retrouver.